![]() Processus électoral en RDC : l’ONU prône une ouverture politique plus largeLundi 20 Avril 2015 - 19:15 La Monusco invite toutes les parties prenantes au processus électoral à créer les conditions nécessaires pour qu'il soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise. Plus l’on s’achemine vers les échéances électorales dont le go sera donné cette année avec la tenue des provinciales et des locales, plus la tension monte dans les cercles politiques et dans l’opinion. Les manifestations troubles de janvier dernier autour de la loi électorale démontrent à suffisance qu’il y a encore beaucoup à faire pour créer des conditions favorables à la tenue des scrutins apaisés. Telle est la conviction de la Monusco qui entend accompagner la RDC dans l’organisation de tous les scrutins prévus entre 2015 et 2016 de sorte à épargner aux Congolais les travers de la violence. Le patron de la Monusco, Martin Köbler, qui a exprimé ses vives préoccupations à ce sujet au cours d’un entretien avec l’AFP, a exhorté le gouvernement de Kinshasa et toutes les parties concernées « à créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise ». Partant des évènements de janvier, il estime que le climat n’est pas du tout paisible à l’approche des élections. Il y a lieu, a-t-il précisé, « de garantir les libertés publiques, mais aussi l’espace politique, l’espace pour l’opposition, l’espace pour la société civile, pour les défenseurs des droits de l'Homme ». À tous ceux qui seront tentés d’interpréter maladroitement ses propos en pensant à une immixtion de la Monusco aux affaires intérieures de la RDC, Martin Kobler explique qu’il ne s’agit pas d’une interférence dans les affaires domestiques que de demander le respect pour les droits de l’Homme. Abondant dans le même sens, le porte-parole de la Monusco Felix Prosper Basse, qui s’exprimait sur BBC, a déclaré qu’il incombe au gouvernement de la RDC « de veiller à la transparence et à la crédibilité du processus électoral par une garantie de la liberté d’opinion, d’expression et l’accès équitable aux médias ». Les inquiétudes des Nations unies se fondent essentiellement sur les suspicions qui entourent la tenue des élections en RDC et notamment de la présidentielle prévue pour le 27 novembre 2016. Alors que le gouvernement rassure de tenir les échéances électorales dénonçant au passage un procès d’intention de l’opposition, cette dernière le soupçonne de chercher à reporter la présidentielle afin de permettre au président Joseph Kabila de se maintenir à son poste au-delà du terme de son mandat. Alain Diasso |