Fonds monétaire international : la situation macroéconomique du Congo suscite la confianceJeudi 19 Mars 2015 - 17:30 En mission de service au Congo, une délégation du Fonds monétaire international (FMI), s’est entretenue, le 18 mars, avec le ministre de l’Economie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration, Gilbert Ondongo. Après s’être informée de la situation macroéconomique du Congo, fragilisée par la chute du prix du baril, le FMI a salué les dispositions déjà prises par le gouvernement pour ajuster les dépenses publiques et faire face à cette récession. Conduite par Dalia Hakura, la mission du FMI a voulu se faire une idée des progrès macroéconomiques et budgétaires réalisés par le Congo, au titre de l’année 2014 ainsi que des perspectives pour l’année 2015, au moment où le prix du baril du pétrole continue de chuter. Les entretiens avec le ministre Gilbert Ondongo, qui avait à ses côtés le ministre délégué au Plan et à l'intégration, Raphaël Mokoko, ont porté essentiellement sur l’exécution du budget et le fonctionnement global de l’État. Dans les détails, la mission du FMI s’est renseignée sur l’Etat d’avancement du projet de la municipalisation accélérée. Ces experts ont voulu surtout savoir comment le Congo s’y prend pour poursuivre les nombreux chantiers en exécution dans le pays. Au nombre de ces chantiers, on retient les travaux du stade olympique de Kintélé devant abriter les Jeux africains en septembre prochain. La délégation s’est ensuite informée du niveau d’avancement du Programme national de développement (PND) 2012-2016, plus précisément du dispositif de suivi et d’évaluation de ce programme ; des progrès constatés dans son application ; des difficultés éprouvées et des mesures proposées pour en assurer l’amélioration. De même, la mission du FMI a interrogé le ministre d’Etat sur le niveau d’avancement du projet d’augmentation des salaires des agents de l’Etat ainsi que le Programme Lisungi et bien d’autres questions économiques essentielles. Point par point, le ministre des Finances a éclairé la lanterne sur les zones d’ombre. Gilbert Ondongo a fait savoir aux experts du FMI que nonobstant la conjoncture économique, le gouvernement s’active pour ajuster les dépenses publiques, en réduisant certaines d’entre elles dans certains cas. «Pour soutenir les dépenses, nous avons décidé, par rapport aux instructions budgétaires, que 30% seulement devaient être disponibles pour les paiements. Si le ministère des Finances avait 100F à payer, à ce jour, nous sommes libres de ne payer que 30F. Les 70% des crédits extraits au budget de l’Etat ont été gelés pour prévenir les équilibres macroéconomiques », a affirmé Gilbert Ondongo aux experts, ajoutant : «S’il y avait prévision des dépenses, nous n’avons effectué que de moitié, c’est-à-dire que si on avait prévu les dépenses de 400F, nous n'avons dépensé que 200F. Le reste des dépenses, nous serons obligés de les programmer l’année prochaine ». Le gouvernement n’arrêtera pas le processus d’augmentation de salaires Répondant à la question sur l’augmentation de salaires des agents de l’Etat, le ministre des finances n’a pas tergiversé. Il a été plus direct et succinct à ce sujet. Pour lui, en dépit de la conjoncture économique actuelle, le processus d’augmentation des salaires des agents de l’Etat se poursuivra. Car il s’agit d’un engagement que l’État avait pris avec les partenaires sociaux. «Nous n’envisageons pas une seule minute, compte tenu de la situation actuelle, unilatéralement d’arrêter le processus d’augmentation de salaires. Le gouvernement a donné parole aux partenaires sociaux, il doit la respecter. S’il se révèle impossible, le gouvernement va convoquer les partenaires sociaux sur une même table pour exposer le problème afin qu’ensemble, nous trouvons une autre solution. Nous gardons les salaires intacts parce que nous voulons contribuer au pouvoir d’achat des ménages et à la croissance économique » », a rassuré Gilbert Ondongo. De manière globale, la mission du FMI s’est dite satisfaite de la situation macroéconomique du Congo. «Nous avons compris que le gouvernement a commencé à prendre des mesures qui s’imposent pour ajuster ses dépenses, en tenant compte du fait que le prix du baril de pétrole a beaucoup chuté », a conclu la chef de mission. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Gilbert Ondongo s'entretenant avec les experts du FMI |