Immobilier : un secteur prometteur à professionnaliser

Samedi 14 Mars 2015 - 11:26

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Une catégorie de jeunes entrepreneurs très actifs est en train d’émerger dans ce marché. Comme l’a expliqué le promoteur d‘une  très jeune agence immobilière, le grand combat pour se frayer un chemin dans un environnement verrouillé jadis par les sociétés plus anciennes actuellement en difficulté a retardé leur évolution, mais le secteur pourrait  encore contribuer plus fortement à la croissance de l’économie nationale.  

L’explosion de l’immobilier dans quelques grandes villes congolaises est une réalité. La capitale, Kinshasa, connaît actuellement une profonde mutation sur le plan immobilier, et beaucoup de jeunes ont flairé l’affaire et viennent s’y agglutiner. Pour certains, l’objectif est de fuir le chômage. Un handicap majeur qui bloque le processus de professionnalisation du secteur. En effet, le contexte socioéconomique difficile du pays a eu pour effet de pousser beaucoup de jeunes dans le commerce lucratif des biens immeubles (locaux, bureaux, entrepôts, magasins, résidences, etc.). L’offre et la demande y sont très importantes, mais il manque cruellement de statistiques fiables.

Le constat sur le terrain est la présence de nombreuses opportunités pour développer les affaires. Pour autant, il ne suffit pas que de créer une agence. En effet, la tâche reste très ardue pour les bureaux de location et de vente, en raison d’abord de la superficie à couvrir dans une mégalopole comme Kinshasa. Dans un secteur en pleine croissance comme l’immobilier à Kinshasa, le plus grand défi est d’arriver à maintenir la tête hors de l’eau. La concurrence y est très rude, et les règles de jeu peu respectées. Un meilleur encadrement de l’État s’avère indispensable pour encourager l’émergence des agences professionnelles.   

Selon notre source, l’absence totale d’encadrement de l’État contribue à faire du marché immobilier un refuge pour les débrouillards. Outre des règles plus rigoureuses attendues pour fonctionner dans ce secteur, l’autre enjeu majeur est d’arriver à faire accéder les jeunes à des crédits pour encourager les investissements. Il revient aux banques de devenir des vraies actrices de développement, a-t-elle poursuivi. On leur reproche de ne se contenter que d’un rôle de dépôt. Pour elle, il faut briser toutes les restrictions à l’accès au crédit, notamment les taux d’intérêt exorbitants et les délais trop courts de remboursement. À cela, il faut ajouter la multiplicité des taxes et autres droits. Ce poids est préjudiciable à l’émergence des agences professionnelles. 

Laurent Essolomwa