Croissance économique : le FMI encourage la poursuite des réformes structurellesMardi 10 Mars 2015 - 17:30 Impressionné par les progrès de la République démocratique du Congo (RDC), le numéro deux de l’institution monétaire internationale, David Lipton, estime que Kinshasa doit encore fournir de gros efforts pour « maintenir la stabilité économique » et « lutter contre la pauvreté ». Encore un nouveau satisfecit dont vient de bénéficier la RDC de la part du Fond monétaire international (FMI) à travers un de ses représentants en la personne de David Lipton. En séjour à Kinshasa du 5 au 7 mars, le numéro deux du FMI s’est dit impressionné par « les progrès accomplis ces cinq dernières années pour apporter la stabilité économique au pays ». Des avancées qui, a-t-il indiqué, ont permis à la RDC d’enregistrer le troisième taux de croissance le plus rapide au monde en 2014. À l’heure où tous les indicateurs aussi bien qualitatifs que quantitatifs sont au vert, le FMI n’exclut pas l’hypothèse de relancer le partenariat avec la RDC à travers un nouveau programme formel à conclure avec le gouvernement. Avec la récente baisse des cours du cuivre dont les exportations sont l'une des principales sources de revenus du pays, David Lipton a néanmoins appelé à la vigilance afin de parer à toute éventualité. Le défi actuel, a-t-il ajouté, consiste à maintenir la stabilité économique et financière du pays dans une conjoncture nationale et internationale difficile. Il s’agit également de se donner les moyens de diversifier l’économie, de renforcer la gouvernance et de poursuivre des politiques appropriées pour créer des emplois et lutter contre la pauvreté et les inégalités. D’où l’exhortation faite au gouvernement d’insuffler « un nouvel élan à plusieurs réformes structurelles restées en suspens » visant notamment le renforcement du secteur financier (lois relatives à la Banque centrale et aux banques commerciales), l’amélioration du climat des affaires en assurant le plein respect de la suprématie du droit, et la consolidation de la gestion des ressources naturelles. « La RDC a devant elle un vaste programme de politiques à mettre en place, compte tenu des nombreux obstacles qui lui restent à surmonter pour assurer une croissance plus généralisée et plus solidaire », a déclaré en substance le responsable du FMI. Le premier directeur général adjoint du FMI a affirmé, par ailleurs, que son institution reste attachée à aider les autorités de la RDC à relever ces défis et à atteindre ses objectifs de développement. Ce qui rejoint le gouvernement dans sa volonté de maintenir la stabilité du cadre macroéconomique comme l’attestent les prévisions de 2015 devant dépasser les 10% de la croissance économique située à 9,5% en 2014. Alain Diasso Légendes et crédits photo :David Lipton |