Eco Bank : cinquante-quatre économies africaines à prospecter

Jeudi 26 Février 2015 - 17:00

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La banque régionale a rejeté toute idée de globalité dans la perception du continent africain. Pour Eco Bank, chaque pays africain offre des perspectives intéressantes en termes d’infrastructures, d’accords commerciaux et régimes fiscaux, de cultures et niveaux de développement ainsi que de développement des technologies. 

À l’occasion de la quatrième conférence sur la gestion des risques en Afrique qui se tient à Munich, la Direction générale de la banque Eco Bank a mis un accent particulier sur les perspectives globalement positives qui se dessinent pour l'Afrique. Albert Essien, son directeur général du groupe, a appelé estimé les investisseurs à changer d’approche en Afrique, en prenant mieux en compte les opportunités de chaque pays. En réfléchissant sur les stratégies possibles de gestion de risques sur les marchés émergents du continent africain, Albert Essieu a mis en garde contre toute volonté de prendre l’Afrique comme une entité unique.

Dans son discours, il a exprimé tout l’intérêt pour les investisseurs de développer une vision basée sur le long terme en Afrique et d’éviter surtout de lier systématiquement leurs décisions à l’instabilité politique. Dans son appel, il semble insister malgré tout sur la nécessité d’apprendre à bien gérer les risques. Cela concerne également les risques associés à leurs activités commerciales, notamment les questions fiscales et monétaires. Sur ce dernier point, il a mis un accent sur les restrictions de change, la transparence et la conformité, l’instabilité politique et la corruption ainsi que les défis liés aux ressources et aux infrastructures.    

Se voulant très pragmatique sur cette épineuse question qui engage l’avenir de la région, Albert Essien a avancé ses quelques considérations pour relever le défi du développement de l’Afrique. Il y a, par exemple, une bonne connaissance de l’environnement local des affaires, une détermination du marché qui présente le meilleur équilibre, une maîtrise de la réglementation nationale du marché, les facteurs environnementaux locaux et les niveaux de développement technologique.

Certes, Eco Bank  n’a pas cherché à minimiser les risques de pénétration du marché. Ceux-ci sont politiques, économiques et même physiques pour le personnel et les actifs. Pour autant, ils ne peuvent pas représenter une menace si l’investisseur procède à une meilleure planification des simulations pour arriver à une anticipation des tendances possibles ainsi que leur impact et le taux approximatif de probabilité. La meilleure approche est d’arriver à appréhender les risques identifiés dans leur globalité plutôt qu’au cas par cas. D’où l’intérêt de développer des compétences en matière de risque. Au-delà, il devient impérieux également d’arriver à mesurer l’attrait de l’opportunité contre la mitigation du risque.      

Laurent Essolomwa