Télédétection par satellite : quinze délégations africaines en formation à KinshasaMercredi 28 Janvier 2015 - 16:30 Le séminaire qui se tient du 29 au 30 janvier à l’hôtel Sultani est animé par le Restec, l’agence japonaise spécialisée dans le domaine de la télédétection par satellite. Au total, l’on compte une cinquantaine de participants venus de l’Afrique centrale, australe et des Grands lacs. Il s'agit de l'Angola, du Botswana, de Maurice, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de la République sud-africaine, des Seychelles, du Swaziland, de la Tanzanie, de la Zambie, du Zimbabwe et de la République démocratique du Congo. Ce nombre impressionnant de délégués africains est à la mesure de l’enjeu de la télédétection par satellite dans un continent qui connaît un développement rapide. Cette technologie consiste justement à observer et à analyser la terre avec l’imagerie et des données satellitaires. Le Japon traîne derrière lui une longue expérience du développement et de l’utilisation des technologies de télédétection par satellite grâce à ses propres satellites d’observation terrestre. Depuis trente ans, le pays du soleil levant ne cesse d'augmenter les capacités des pays asiatiques. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Afrique d'être particulièrement ciblée. En effet, le MEXT, en l’occurrence le ministère de l’Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et Technologies japonais ainsi que l’agence d’exploration aérospatiale du Japon participent systématiquement au renforcement des capacités des pays du continent africain grâce aux données satellitaires. Concrètement, cette expertise vise à offrir les possibilités d’obtenir des connaissances spécialisées et de renforcer les compétences du personnel des structures de l’État appelées à traiter les données satellitaires dans le futur. Il s’agit de proposer aux pays africains les solutions les plus efficientes dans l’utilisation de la technologie spatiale, d’autant plus que les plus grands enjeux de développement de la région sont les problèmes alimentaires et environnementaux ainsi que le développement du territoire national. Du côté des officiels congolais, l'on se félicite du défi relevé et de la détermination de la RDC, pays hôte et coorganisateur des travaux, à mieux se positionner au centre du monde. Ce séminaire, a rappelé le vice-Premier ministre et ministre des Postes, Téléphone et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Thomas Luhaka, est l’œuvre d’une longue et minutieuse préparation de la partie congolaise avec le Japon. Après un report, les assises peuvent enfin se dérouler pour le plus grand bonheur des ingénieurs africains. « Il s’agit d’un atelier de télédétection dans différents domaines dont l’agriculture, l’industrie minière, la géologie, le secteur forestier, les hydrocarbures, la vulcanologie, l’urbanisme, les catastrophes naturelles, etc. », a-t-il affirmé. Pour la RDC, ce projet permet de donner une nouvelle impulsion économique et sociale. Plusieurs objectifs sont ainsi visés, notamment le développement des infrastructures de base, la redynamisation des principaux secteurs de production. Au-delà, le pays peut poursuivre la réforme en profondeur de ses finances publiques grâce à un contrôle public des ressources. Cela suppose l’usage des nouvelles technologies de la communication et de l’information. Il y va également de la capacité du pays à relever le défi de la capitalisation, l’exploration, la valorisation et la rentabilisation du sol, du sous-sol, des eaux et des forêts de la RDC. Laurent Essolomwa |