CAN-2015 : les réactions d’après match Congo-Burkina FasoLundi 26 Janvier 2015 - 16:32 Face aux Etalons du Burkina Faso, vice champion d’Afrique, les Diables rouges ont réalisé une sacrée performance, en se qualifiant pour les quarts de finale de la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Un bonheur que le Congo n'a plus connu depuis 23 ans. Au terme de leur brillante victoire, 2-1 contre le Burkina Faso, joueurs et dirigeants des Diables rouges, observateurs et gestionnaires du sport se sont félicités du travail accompli. Le joueur burkinabé Alain Traoré pense quant à lui, que les Diables rouges ont des ressources pour aller le plus loin possible. Ce qu’ils ont dit.
Après avoir disputé une finale de la CAN, l’année de confirmation est toujours compliquée. On a vu la Zambie, l’année d’après et le Nigeria qui ne s’est pas qualifié. Ce n’est pas facile de maintenir la même performance. Et là nous sortons avec beaucoup de regrets mais nous ne sortons pas la tête basse ce soir. On va garder la tête haute. On va continuer à travailler. Continuer à chercher la perfection et puis ressouder le groupe et essayer de revenir dans deux ans avec beaucoup plus d’ambitions. Nous avons essayé de tout faire pour gagner ce match contre le Congo. Sinon on ne serait pas venu au stade. C’était un match décisif pour la qualification. Voilà on est passé à côté. Ce sont des choses qui arrivent dans la vie. Le Congo a gagné. Il a mérité sa victoire. Nous sommes très déçus ce soir, mais on ne va pas baisser les bras. Le Congo, je félicite ses joueurs surtout mon ami Delvin qui a mérité sa qualification. J’aime bien le coach congolais qui d'ailleurs m’apprécie beaucoup. Je lui souhaite bonne chance pour la suite. J’espère qu’ils vont aller loin. J’ai gagné en confiance et j’ai gagné en temps de jeu pour une fois je finis les trois matchs sans se blesser. C’est déjà un point positif pour moi. Sur le plan collectif, je suis content de mon parcours avec l’équipe. Je pense que j’ai apporté un plus. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. Mais cela n’a pas suffit. A moi de continuer à travailler dans mon club pour pouvoir regagner ma place dans l’effectif puis finir très bien la saison, pourquoi ne pas changer de club, on verra.
Nous sommes fiers de notre génération. C’est une nouvelle génération. On était en train de se dire entre nous, il y a un nouvel esprit parce qu’il y a toujours une loi de la croissance. Quand un enfant grandit, il grandit. Mais depuis 40 ans, le Congo était stérile. Il n’y avait pas de croissance. Nous, nouvelle génération, nous nous sommes appelés les colombes du Congo, parce qu’il y a un nouvel esprit qui est là. Nous espérons qu’on va aller le plus loin possible. En tout cas, on est fier de ce qu’on a fait. Il doit y avoir la joie au pays. Nous sommes vraiment contents pour la nation. Et nous devons continuer comme ça. Ce match nous l’avons abordé comme un huitième de finale. On savait qu’en gagnant ce match, on était non seulement premier du groupe (la tête et non la queue). Non seulement on passe en quarts de finale, non seulement on retourne à Bata, non seulement, on a donné de la joie au pays. Il y’avait tous ces éléments qui nous ont motivé à se surpasser ce soir. Nous avons lâché encore beaucoup du jus, maintenant il va falloir bien récupérer pour attaquer ces quarts de finales et pouvoir faire la différence. Je crois que nous avons tout le soutien du pays. Je crois aussi que tout le monde va être mobilisé. On a surtout Dieu avec nous. On ne va pas lâcher. On veut aller jusqu’au bout. Arnold Bouka Moutou, « pour une première CAN pour nous tous, c’est magnifique de jouer les quarts de finale » Baudry Marvin: « Nous devons maintenant nous concentrer sur les quarts de finale » Nous avons gagné. Nous nous sommes qualifiés. Nous sommes tous heureux. Nous avons tous fait les efforts. On a été récompensé. Nous savons que nous n’étions pas du tout les favoris.
Isaac Ngata, l’un des collaborateurs de Claude Le Roy : « en face de nous, on avait des noms qui jouaient contre une équipe » Nous nous sommes qualifiés pour le deuxième tour. Nos espoirs étaient de travailler pour en arriver là. Il faut rester modéré, savouré, parce que notre objectif est atteint. Maintenant, cela va être du plaisir. On va donner du plaisir à tout le monde. On va montrer que nous sommes une grande nation. Nous allons chaque fois, donner ce qu’on a, comme on l’a fait sur les trois derniers matchs. Le petit Congo reste petit. Mais on en parle. Notre équipe a un bel état d’esprit oui. C’est ce qui fait le jeu collectif. C’est ce qui fait la vie du groupe. En face, on a des noms. Nous, on a une équipe, ce qui est très important. Pour la suite, nous allons nous reposer, regarder quel sera notre adversaire, bien l’examiner. On a appris pour tous les matchs qu’on a eus, et puis faire avancer les choses. Maintenant à nous de jouer. La vision de Jean Elie Ngoya, entraîneur consultant à la radiotélévision nationale: « la qualification pour les quarts de finale est une performance en progression » C’est une performance en progression. Cette équipe a commencé à jouer timidement contre la Guinée Equatoriale en faisant un but partout. Elle a gagné 1-0 contre le Gabon. Elle a confirmé sa performance en battant le Burkina Faso avec la manière. Je crois qu’ils sont dans une lancée qui peut leur permettre de continuer la compétition avec beaucoup d’ambitions. Ce qui est de positif dans cette équipe, c’est l’esprit de groupe, la solidarité, beaucoup d’engagement. Ce sont des garçons qui sont en train d’apprendre la compétition au fur et à mesure qu’elle est en train de monter. Je ne croyais pas personnellement qu’ils pouvaient livrer un match pareil contre le Burkina Faso qui était un colosse. Nous avons réussi à sortir le Nigeria, champion d’Afrique en phase éliminatoire, là on a éliminé le vice-champion. Cette équipe a envie de faire quelque chose. Jean Michel Mbono, président de la Fédération congolaise de football : « cette qualification est le plus beau cadeau de mon anniversaire » D’abord je voulais vous dire que c’est le meilleur cadeau que les petits m’offrent pour mon anniversaire, le 27 janvier où j’aurai 69 ans. Je les verrai dans les vestiaires pour leur demander ce que je peux faire pour eux. Quant au reste monsieur le ministre et moi, nous devons continuer notre mission et la terminer. Léon Alfred Opimbat, ministre des Sports et de l’éducation physique : « Nous devons travailler davantage pour consolider cette performance » Propos recueillis par nos envoyés spéciaux en Guinée Equatoriale, James Golden Eloué et Camille Delourme Légendes et crédits photo : 1- Alain Traoré
2- Prince Oniangué
3-Arnold Bouka Moutou
4- Léon Alfred Opimbat et Claude Le Roy |