Pont Maréchal : le péage demeure un élément essentiel à sa survieSamedi 10 Janvier 2015 - 14:15 L’Organisation des équipements Banana-Kinshasa (OEBK) évalue actuellement les dégâts matériels quelques jours après qu’un camion poids lourds a percuté violement un local du poste de péage, le 7 janvier, provoquant un grave incendie sans pertes humaines. Le péage fait de l’OEBK un service mobilisateur des recettes pour le compte de l’État. En effet, l’on estime que 1200 véhicules passent chaque jour sur ce pont, quittant Matadi pour Boma ou l’inverse. C’est également le passage obligé pour rejoindre l’aérodrome à partir de Matadi. Ce pont demeure aussi un objet de forte attraction pour les touristes. Aussi toute l’attention est-elleportée sur ce gigantesque ouvrage métallique sans lequel le Bas-Congo, la seule province portuaire de la RDC dotée d’une façade maritime d’une quarantaine de km, serait divisé tout simplement en deux parties. Pour l’heure, le gestionnaire du Pont Maréchal, en l’occurrence l’OEBK, s’est juste limité à reconnaître que les dégâts matériels sont effectivement importants mais il faut encore attendre pour en avoir une estimation chiffrée plus exhaustive. Cependant, pour la petite histoire, ce camion poids lourds a dévalé les pentes raides surplombant le pont Maréchal avant de terminer sa course sur un poste de péage et de provoquer un terrible incendie maîtrisé par la suite. Le véhicule fou a connu un problème au niveau de son système de freinage. Allonger la durée de vie du pont Trente ans après, le pont Maréchal, long de 722 m et fruit de la technologie japonaise déjà très avancée à l’époque, est gagné progressivement par les stigmates du temps qui nécessitent un effort substantiel pour son maintien en l’état. Les ressources affectées à cet effet sont tirées du trafic routier sur le pont mais elles ne sont pas en mesure de combler complètement les charges d’exploitation et de maintenance. Il faut lui assurer un entretien régulier et un personnel technique de qualité. D’où le partenariat jugé utile avec les Japonais pour arriver à mettre à niveau le personnel de l’OEBK et surtout mobiliser les fonds nécessaires. Grâce à ce partenariat et à l’intervention du gouvernement, d’autres projets liés à cet impressionnant pont devront voir le jour au cours de cette année 2015. L’objectif est d’opérer un certain nombre d’opérations techniques qui puissent allonger sa durée de vie. Il ne faut pas oublier également l’aménagement très attendu de la voie ferrée dans sa partie inférieure dans le cadre de la construction prochaine du port en eaux profondes de Banana. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo : Une vue du pont Maréchal à la sortie vers Boma |