Croissance économique : Kinshasa engage le débat en collaboration avec l’Université HarvardMardi 30 Décembre 2014 - 16:24 Une conférence de haut niveau sur la croissance économique inclusive en RDC se tiendra dans la capitale congolaise du 8 au 9 janvier 2015 au Grand Hôtel Kinshasa. Selon les informations en notre possession, ces travaux connaîtront la participation d’éminentes personnalités du monde scientifique et économique. À travers ce grand débat, le gouvernement de la RDC projette de dresser un état des lieux et d'évaluer le niveau d’appropriation des expériences réussies des autres pays. L’objectif ultime est d’arriver à concevoir un modèle de croissance endogène capable d’accompagner le développement intégral de la RDC. Concrètement, il s’agit d’inscrire le pays dans la voie "d’une croissance forte et suffisamment créatrice d’emplois". En effet, l’exécutif national présente cet enjeu majeur comme le défi à relever par les politiques sectorielles nationales au cours des prochaines années. En effet, le contexte mondial se prête au dévelopement de cette thématique, avec le repli observé sur les prix internationaux du pétrole. Réagissant aux multiples inquiétudes exprimées par certains pays africains, le Fonds monétaire international (FMI) estime que ce repli devrait contribuer à doper la croissance de 0,3 à 0,8 point de pourcentage au niveau mondial en 2015 et en 2016. Selon les calculs réalisés par les économistes de cette institution financière internationale, une faiblesse persistante des cours du baril de pétrole pourrait, dans le cas d’un scénario optimiste, apporter 0,7 et 0,8 point de croissance en plus en 2015 et en 2016 au niveau mondial. À l’inverse, dans le cas d’un scénario pessimiste, l’on établit le pourcentage à 0,3 et 0,4 point de croissance. Dans leurs analyses, les experts du FMI rappellent que le recul des prix du pétrole, pour près de 60% , est le résultat d’une hausse surprise de l’offre de pétrole. Le reste vient d’un recul de la demande. Pour les pays importateurs, les implications sont évidemment de plusieurs ordres, notamment la baisse de la facture énergétique, la baisse de leurs coûts de production et un recul du taux d’inflation importée. Pour les pays exportateurs, l’effet sera lié davantage au degré de dépendance aux exportations d’or noir et à la part de ces revenus dans le budget de l’État. Laurent Essolomwa |