Produits halieutiques : des caisses isothermes pour les pêcheurs de Yoro et de DjouéMercredi 3 Décembre 2014 - 16:00 Le ministère de la Pêche et de l’Aquaculture a offert, le 1er décembre dernier, des kits de conservation de poissons aux groupements de pêcheurs et de mareyeurs de Mpila dans le 6e arrondissement Talangaï, ainsi que de Djoué à Madibou (8e arrondissement de Brazzaville) Selon le directeur du contrôle, démarche qualité et sécurité alimentaire au ministère de la Pêche et de l’Aquaculture, Maurice Nkaya, qui a posé ce geste, le but de cette donation est de permettre au produit de pêche qui débarquera au port de Yoro et de Djoué d’être sain et salubre. « Nous voudrions que ces mareyeurs et pêcheurs puissent présenter un produit qui soit effectivement hygiénique et faire en sorte que la santé du Congolais soit préservée. L’avantage de ces caisses est que, avant d'aller au fleuve, le pêcheur y met de la glace et pendant toute sa période de pêche, il va pouvoir conserver son poisson en bon état », a-t-il expliqué. Ces équipements sont nécessaires puisqu’ils permettent, a-t-il ajouté, d’augmenter l’offre halieutique. Ils permettront également de diminuer les pertes après capture qui sont de l’ordre de 30%. « Si le pêcheur peut disposer d’un équipement de cette nature avec de la glace, cela lui permettrait de bien conserver son poisson et d’augmenter la valeur ajoutée de son produit. Contrairement à ce que nous constations, le pêcheur qui n’était pas pourvu effectivement de cet équipement enregistre des pertes après capture importantes », a conclu Maurice Nkaya. Se réjouissant de l’offre du gouvernement, le président de la coopérative des pêcheurs de Mpila à Yoro, Romuald Ekola, a, cependant, regretté le fait que le geste demeure toujours insuffisant au regard des besoins. « Pour aller pêcher, on ne va pas à la nage. Nous avons besoin de quelques embarcations. Comme on dit que 100 km à pieds usent les chaussures, nous ne pouvons pas nous déplacer sur 1 km à la rame parce que c’est fatiguant. Nous avons entre temps demandé un moteur au ministre ; quand nous aurons ce moyen roulant, cela va nous favoriser d’aller un peu plus loin pour la capture », a-t-il plaidé. Il voudrait redorer à ce groupement de pêcheurs sa vocation de coopérative pilote. « Nous avions des congélateurs, des moteurs hors-bord, des grandes embarcations comme des baleinières et nous ne pêchions pas ici, nous allions un peu plus loin vers Mossaka, Makotimpoko. Cette tradition fait que nous déplorions toujours le manque de matériel », a conclu Romuald Ekola, reconnaissant que le ministère de la Pêche n’était pas à son premier geste à Yoro.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Romuald Ekola recevant les caisses des mains de Maurice Nkaya ; crédit photo Adiac |