Une table ronde à l’appel pour financer les infrastructures en Afrique

Samedi 15 Novembre 2014 - 17:00

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La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a reçu mandat d’organiser une table ronde  pour le financement des infrastructures, car la sous-région a un grand besoin d’infrastructure de base.

Le président de la BDEAC, Michaël Adande, l’a annoncé le 14 novembre à Brazzaville, au terme des travaux du 3e conseil d’administration de la banque. Cette réunion s’est inscrite dans la continuité des activités de la banque, à travers la consolidation de ses efforts pour l’amélioration de l’information financière disponible et le développement du portefeuille des projets.

« Notre sous-région a besoin d’infrastructures de base et nous avons fixé nos priorités conformément aux orientations des États qui veulent que les six pays soient un seul espace, pour permettre la circulation des hommes, des capitaux, des biens et services. Nous mettons donc un accent particulier sur les financements des infrastructures de transport », a déclaré le président de la BDEAC

En effet dans cette optique, au cours du conseil d’administration, les administrateurs ont approuvé des dossiers de financement d’infrastructures routière, portuaire, de construction d’usine et également des études qui concernent les projets structurants de la sous-région.

Un accent particulier est mis sur les études, car la Banque se propose de constituer en son sein un vivier d’études pour permettre aux États d’avoir des projets beaucoup plus matures, élaborés. Mickaël Andande a insisté sur cette nécessité qui pose problème au sein de la sous-région. La BDEAC reçoit beaucoup plus d’intentions de projets que de projets prêts à être financés. « Egalement notre rôle est d’accompagner les États et non seulement de jouer en aval dans le rôle de financement », a-t-il déduit.

Dans son argumentaire, le président du conseil d’administration a indiqué que cette situation se plaçait en frein au développement de l’Afrique. « Toutes les études montrent que s’il existait des projets bien élaborés et bien structurés, le taux de décaissement des prêts accordés dans nos pays serait plus élevé. Par conséquent, les réalisations des projets seraient beaucoup plus importantes ».

En sus, les infrastructures pourraient donner une poussée à la croissance. Les études montrent que la sous-région pourrait gagner jusqu’à 2% au niveau de la croissance. Un regain qui conduirait à réduire davantage la précarité et la pauvreté dans les différents pays.

La Banque aux normes internationales

La réunion des administrateurs a été une occasion de faire un point sur les réformes encourues dans tous les domaines d’activité de la banque. La BDEAC a choisi de mettre la banque aux normes internationales du niveau de la gouvernance ; des activités liées au financement des projets, autant sur la comptabilité par la facilité de lecture des états financiers. Les politiques ont été approuvées depuis un certain temps, mais la réunion a mis en place les outils permettant de travailler dans un environnement beaucoup plus sécurisé, plus performant (comptabilité, maîtrise du risque, évaluation des projets, gestion du courrier, archivage, site web de la banque un lien de communication entre la banque et l’extérieur).

Un autre point a figuré à l’ordre du jour de ce conseil d’administration, portant sur la situation financière de la banque au 30 juin 2014. Les administrateurs ont relevé et constaté que les indicateurs sont bien orientés, la marge d’activité bancaire est en nette progression par rapport à l’année 2013. La situation financière de la banque est correcte grâce au résultat des réformes engagées.

 

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: la réunion du conseil d'administration, photo Adiac