Processus REDD : les multi acteurs s’organisent et s’impliquent davantage

Mardi 28 Octobre 2014 - 17:15

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La République du Congo se trouve dans une phase de préparation de la mise en œuvre du processus Reed+. Ainsi, pour mieux y accéder, les parties prenantes devraient mieux s’outiller juridiquement.

Dans cette optique, l’UICN (union internationale pour la conservation de la nature) à travers son projet « Appui à la participation multi-acteurs au processus REED au Cameroun, Gabon, Congo et en République centrafricaine » a organisé le 25 octobre, un atelier de restitution. Celui-ci a concerné un document intitulé « analyse des politiques et des outils de gouvernance en matière de gestion des ressources forestières dans la perspective REDD+.

Cette restitution a concerné les organisations de la société civile et des populations autochtones. En se servant de cette étude, l’UICN a appelé la coordination nationale de la REED+, organe technique du gouvernement, à venir rendre compte de ce qui se fait actuellement comme préparation au niveau du Congo dans les domaines juridique et institutionnel.

« Nous allons étudier le contenu de notre note de contribution à ce processus d’élaboration des outils de la gouvernance liée à la REED+. Les ong vont se prononcer pour que ces recommandations soient adressées à la coordination nationale de la REED+ pour qu’elle soit plus impliquée », a indiqué Brice Severin Pongui.

La REDD+ vise à réduire les émissions liées à la déforestation et la dégradation tout en conservant et en renforçant les stocks de carbone existants. Pour être acceptée par toutes les parties prenantes aux intérêts très variés, elle devra s’appuyer sur une gouvernance à niveaux et acteurs multiples.

Cette dernière encourage la participation des populations et des institutions locales qui sont souvent en concurrence. L’inclusion et la participation engendrent la confiance et l’acceptation des différentes parties prenantes et diminuent les risques de conflit ou d’échec des projets et initiatives REDD+.

Par conséquent, le projet de l’UICN est développé pour contribuer à améliorer la gouvernance du processus REED+ par l’implication des organisations de la société civile, des communautés locales, des populations autochtones et des femmes. À cet objectif s’ajoute celui de l’amélioration du dialogue entre les différents acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux concernés par la REDD+.

Par ailleurs, l’UICN a organisé le 24 octobre, un autre atelier, s’inscrivant toujours dans le cadre de la participation des organisations de la société civile, y compris celles qui défendent les droits des populations autochtones dans le processus REDD+.

Cette rencontre a réuni les membres du réseau national des populations autochtones au Congo (Rénapac) qui  ont connu quelques problèmes. L’UICN a jugé bon de mettre ensemble toutes les tendances divisées en revitalisant leur participation.

Au terne de cet atelier, il a été désigné des délégués au Conaredd (comité nationale REDD+ du Congo)   et Codepa (comité départementale REDD+ Brazzaville).

Les participants ont adopté leur compromis sur l’affirmation de l’autonomie de la composante population autochtone dans le processus REDD+ en République du Congo.

Sur ce sujet, ils ont suggéré que les personnes ressources travaillent en harmonie et en collaboration avec les populations autochtones, dans le respect de leur autonomie dans le processus REDD+ au Congo. Le Rénapac reste ainsi le seul interface entre le gouvernement et les partenaires au développement.

Les participants ont adopté la proposition de composition du secrétariat technique. Celui-ci a pour mission de préparer la 3e Assemblée générale du Rénapac (décembre prochain) et d'’élaborer une feuille de route dans cette perspective.

Rappelons que l’UICN, pour contribuer à réduire la déforestation et la dégradation des forêts, a mis en œuvre ce projet dans quatre pays africains, avec l’appui financier du Fonds forestier pour les forêts du Bassin du Congo (FFBC), logé à la Banque africaine pour le développement.

 

 

 

 

 

Nancy France Loutoumba