Jiu-jitsu : Me Kiss Moukala conteste la démarche de mise en place de l’actuelle fédérationVendredi 24 Octobre 2014 - 13:30 La procédure ayant abouti à l’instauration de la Fédération congolaise de jiu-jitsu (Fecoju) est illégale, selon l’ancien président de la défunte Union congolaise de jiu-jitsu (Ucoju).
Quel est le nœud du problème ? Le 25 septembre 2014, le directeur général des Sports, Auguste Etsala, avait ordonné aux cadres de sa structure d’enquêter sur l’authenticité des associations à caractère sportif, avant tout avis technique leur permettant d’obtenir le statut de Fédération. En ce qui concerne le jiu-jitsu, la descente des cadres du département des Sports était prévue le 15 octobre 2014, souligne la note de service n°456/MSEP/DGS-DAS. Seulement, le 4 octobre la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama) a organisé l’assemblée générale constitutive de la Fécoju qui lui était affiliée. « Je pense qu’à ce niveau, la Direction générale des Sports a manqué de vigilance car la note précitée n’a pas été abrogée auparavant et que les inspecteurs commis à cette tâche n’avaient pas rendu leurs conclusions », a expliqué Me Kiss Moukala. D’autres critères sur les candidats n’ont pas été respectés, a-t-il poursuivi. « Pour le poste de président d’une fédération sportive au Congo, le candidat doit avoir pratiqué la discipline… », a rappelé l’ancien président de l’Ucoju. Le principe étant décrit dans la lettre circulaire n°0027 du ministre des Sports au sujet des élections au sein des fédérations sportives nationales. « (…) Là encore, rien n’a été respecté. Certains membres du bureau exécutif aussi ne remplissent pas les critères pour briguer certains postes », à en croire l'ancien président de l'Ucoju évoquant bien d’autres faits qu’il a jugés illégaux. Pourtant, le secrétaire général de la Fécoju, Me Ngangoué Ngouoli, a expliqué que la procédure électorale n’a souffert d’aucune irrégularité allant du dépôt des candidatures à l’élection proprement dite. « Nous avons déposé nos dossiers à qui de droit après avoir saisi le 3ème vice-président de la Fécoka-Ama, chargée des arts martiaux affinitaires ainsi que le secrétaire général. Tout s’est passé dans la transparence », selon lui. À dire vrai, Me Kiss Moukala ne compte pas saisir la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport ni menée une action contraire à l’éthique des arts martiaux à ce sujet. « En toute sportivité, loin de ce que les gens redoutent, je maintiens mon état d’esprit de samouraï sans entreprendre une démarche belliciste », a-t-il conclu. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :photo : Me Kiss Moukala lors d'une séance d'entraianement
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