Lutte contre le blanchiment d’argent : trois nouveaux évaluateurs pour le Congo

Jeudi 2 Octobre 2014 - 19:45

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Ceux-ci s'ajoutent au premier qui existait déjà connu par le Gabac. Les trois nouveaux ont suivi une formation initiée depuis juin dernier par le secrétariat permanent du Gabac (groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale).

Au total, ils 12 candidats déclarés évaluateurs au niveau de l'Afrique centrale sur les 16 candidats retenus lors de l'épreuve finale qui s'est déroulée à l’issue de l’atelier de pré-évaluation du dispositfi de lutte contre le blanchiment des capitaux et le finacement du  terrorisme. L'atelier s'est déroulé du 22 au 26 Septembre. Le Cameroun, le Gabon et le Congo ont présenté des candidats à l’exception du Tchad dont les candidats n'ont pas pu faire le déplacement. De très bons résultats pour le Congo dont un candidat a été déclaré major de la promotion. Ceci, malgré le fait que l’Anif du Congo n’a véritablement pas bien fonctionné depuis l’installation de son directeur général.

Le Congo possède désormais quatre évaluateurs alors qu'il n'en avait qu'un seul reconnu par le Gabac. Ces évaluateurs devront aller évaluer dans d'autres pays et lorsqu'il s'agira du Congo, ceux-ci sont mis en position de réserve. Cet évènement était couplé à une série d’activités qui se sont étalées sur cinq jours dont la sensibilisation à l’évaluation du dispositif anti-blanchiment en République du Congo. Le mécanisme de fonctionnement a été expliqué aux acteurs étatiques et privés congolais. Ensuite, s’est déroulé le suivi évaluation du Cameroun et du Gabon dans le cadre des recommandations faites aux États. 

Les exposés du Cameroun et du Gabon ont concerné leurs avancées suite aux reproches qui leur ont été faits. Il a été constaté que les améliorations ne sont pas effectives dans les deux pays au point qu'une autre programmation a été décidée. Quant au Tchad, dont les autorités ont reçu le rapport des évaluateurs, il s’agissait de savoir si le pays est en accord avec les points de divergence.

Il faut signaler la plénière des agences nationales d’investigation financières (Anifs), à l’exception de celle de la Guinée Équatoriale. « Nous avons indiqué avoir organisé beaucoup de réunions pour sensibiliser les assujettis au vu de cette évaluation en cours. Nous avons créé un site, conçu les déclarations de soupçon que les assujettis peuvent remplir », a déclaré le directeur général de l’Anif Congo. Cependant, il est reproché au Congo le retard dans la nomination des trois autres membres qui devront se joindre au directeur général : un chargé des enquêtes, un commissaire de police, un magistrat chargé de relations avec les autorités judiciaires et un inspecteur des douanes, chargé des opérations.

« Ces trois adjoints sont nommés par décret du président de la République. Dans ce domaine il faut compléter l’équipe le plus rapidement. Nous avons rassuré que ce n’est pas de mauvaise foi si ce n’était pas fait jusqu’ici mais cela ne saurait tardé. D’ici à décembre tout devrait rentrer dans l’ordre », a rassuré André Kanga.

Nancy France Loutoumba