![]() Province orientale : les éleveurs Mbororo indésirables dans la contréeSamedi 23 Août 2014 - 15:45 Quoique le gouvernement ait promis de traiter avec responsabilité cette question, la cohabitation entre autochtones et ces nomades éparpillés sur le continent (évalués déjà à plus de 60000 en 2009) est plus que jamais difficile.
Répondant aux préoccupations de ses administrés, le vice-gouverneur Pascal Mombi Opana a tout récemment promis de s’investir à fond pour obtenir le retour forcé de ces éleveurs Mbororo dans leur pays d’origine et pour une assistance multiforme aux populations meurtries. La sécurisation des personnes et de leurs biens dans cette partie du pays, a-t-il laissé entendre, dépendra aussi bien de la traque des éléments de la LRA que des Mbororo qui leur servent de bouclier ou de complice dans leurs actes criminels. Abondant dans le même sens que le gouverneur adjoint de la Province orientale, les députés du Haut-Uélé exigent le démantèlement de la base de la LRA dans les territoires de Niangara et Dungu. Des appels se font de plus en plus nombreux pour exiger le « départ immédiat » des éleveurs Mbororo venus de la Centrafrique, du Niger, du Tchad, du Soudan, de l’Éthiopie et de l’Érythrée à la recherche des pâturages. Leur arrivée massive dans les localités de Kpaika et Duru a, en effet, sensiblement réduit les activités champêtres des autochtones qui évitent d’entrer en collusion avec ces éleveurs armés. Ces derniers, réputés très agressifs, chassent régulièrement les paysans de leurs terres de culture pour faire paître leur bétail. Outre le gouvernorat de la Province orientale et le caucus des députés du Haut-Uélé, l’Église du Christ au Congo et la société civile locale avaient également plaidé en faveur du rapatriement forcé des Mbororo. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Un éleveur Mbororo |