![]() Tirs nourris à Kinshasa : la capitale a retenu son souffleMardi 22 Juillet 2014 - 19:15 La ville a commencé à se vider à un rythme effréné, dès les premières heures de l’après-midi, au fur et à mesure que les rumeurs remontaient sur des tirs nourris entendus aux environs du camp militaire Tshatshi, dans l’ouest de Kinshasa. Joint par la rédaction, un père de famille habitant le quartier Binza-Ozone, plus précisément dans le périmètre des opérations, a décrit une situation apocalyptique. « Jen’étais pas allé au travail, heureusement d’ailleurs. Mes enfants sont traumatisés. Ma femme est bloquée et elle n’arrive pas à regagner la maison. Je ne sais pas ce qui se passe », a expliqué D. Notre source habite juste en face du camp militaire Tshatshi et, de ce fait, il est un témoin direct des évènements. En interrogeant quelques heures plus tard un autre père de famille, cette fois vers l’Église Saint-Luc, non loin d’un autre camp militaire, celui de Loano, l’on a appris une situation qui tendait à se calmer, avec des tirs sporadiques. « Nous avons entendu ces coups de feu. Maintenant, vers 15 h, la situation tend à un retour à la normale. Plusieurs jeeps de la garde républicaine ont convergé vers le camp Tshatshi. Le périmètre de ce camp est bloqué, et les militaires se sont déployés jusqu’à Kintambo, empêchant l’accès aux civils ». Pendant ce temps, le centre-ville continuait à se vider : arrêts de bus pris d’assaut par les usagers du transport en
Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Photo 1 : 15 h, le Centre-ville se vide
Photo 2 : 16 h, arrêts de bus bondés
Photo 3 : 17 h, les derniers mini-bus pris d'assaut, les véhicules se raréfient sur le Boulevard du 30 Juin |