Médias : Philippe Mvouo s’entretient avec les responsables des organes de presse écrite congolais

Jeudi 1 Août 2013 - 18:00

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, dressera au cours de cette séance de travail, le 5 août, une liste exhaustive des maux qui minent la presse écrite privée congolaise

Cette rencontre intervient après la visite que Philippe Mvouo a effectuée le 1er août dans une quinzaine d’organes de presse écrite installés à Brazzaville. Au terme de cette ronde, le président de l’institution de régulation des médias a constaté que de nombreux organes de presse étaient logés dans des sièges peu adéquats et éprouvaient de sérieux problèmes en ce qui concerne leur fonctionnement administratif. Il a également noté que peu d’organes de presse écrite respectaient le dépôt légal. De même, dans les salles de rédaction de certains médias, les responsables ne prennent pas soin d’afficher la Charte des professionnels de l’information et de la communication, issue des états généraux de presse congolaise organisés à Brazzaville en 1992.

Le président du CSLC a rappelé aux responsables des organes de presse écrite que le moment était arrivé pour qu’ils deviennent de véritables entreprises de communication. Dans la mesure où, a-t-il ajouté, le ministère des Finances avait envoyé une correspondance au conseil enjoignant les organes de presse écrite de payer désormais des impôts. Dans ses échanges avec les responsables des organes de presse, le président du conseil les a exhortés à s’organiser administrativement afin que la presse écrite congolaise inscrive son nom dans les annales continentales de la communication, comme cela est le cas dans d’autres pays d’Afrique.

Certains responsables des organes de presse écrite ont déploré le fait que l’État congolais n’octroyait pas de subventions à la presse écrite privée. À ce sujet, le président du conseil a répondu, sans ambages, que « lorsqu’une personne crée une entreprise, il doit  avoir un capital avant de compter sur les subventions. D’ailleurs, l’État ne peut pas octroyer de subventions aux  organes de presse qui ne sont pas administrativement bien organisés. » Par ailleurs, Philippe Mvouo a  invité les responsables des organes de presse à assurer la sécurité sociale de leurs agents : « Lorsque vos agents versent des cotisations à la caisse nationale de sécurité sociale, ils assurent leur retraite. »

Les responsables des organes de presse écrite ont expliqué au président du conseil qu’il était très difficile de faire fonctionner correctement un organe de presse au Congo. « Il n’y a pas assez d’annonceurs au Congo. Vous savez que le journal se vend aussi bien aux annonceurs qu’aux lecteurs. Le Congo est un marché pauvre en ce qui concerne les annonces », a déclaré un responsable d’un organe de presse.

Dans tous les médias où le président du conseil est passé, les responsables affirment avoir pris bonne note des conseils pratiques qu’il leur a  prodigués. Les organes de presse écrite visités par le président du CSLC le 1er août sont l'Agence congolaise d’information, Les Dépêches de Brazzaville, Le Patriote, Le Troubadour, La Voix du peuple, La Griffe, Cocorico, Talassa, Econews 777, Emmanuel, Le Nouveau Regard, Congo Magazine, La Semaine africaine et TerrAfrica.

Roger Ngombé