Environnement : le Programme hydrologique international planche sur la « Sécurité de l’eau pour tous en Afrique »

Jeudi 5 Juin 2014 - 17:45

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Le sujet est au cœur de la 5e réunion régionale de ses comités nationaux organisée du 5 au 6 juin par l’Unesco au centre d’accueil Caritas Congo de Kinshasa.

 Le ministre Bavon N’sa Mputu Elima et le représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo à l’ouverture de la 5e réunion du PHILes assisses du Programme hydrologique international (PHI) ouvertes la matinée du 5 juin par le Ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, Bavon N’sa Mputu Elima, réunissent les représentants des différents comités nationaux de vingt-huit pays de l’Afrique sub-saharienne. D’avis que « l’eau constitue un enjeu important pour la survie de l’humanité », il s’est dès lors réjoui du thème abordé, à savoir «  Sécurité de l’eau pour tous ». Ce, estimant que la 5réunion régionale des comités nationaux du PHI est un cadre qui se prête à un « partage d’expérience pour une meilleure prise en charge dans ce domaine ». Ce d’autant plus qu’avec son faible taux de desserte en eau potable évalué à 29% en milieu urbain, a-t-il affirmé, la RDC se doit de fournir des efforts considérable en matière de sécurité de l’eau.

Pour sa part, le représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo, a tenu les ressources en eau pour « un facteur de développement socio-économique et de croissance ». Aussi a-t-il pensé que leur gestion dans le continent « devrait s’inscrire dans une perspective de développement durable pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement et au-delà ». Pour cela, il a requis le déploiement d’efforts importants par les pays africains dont il a considéré qu’un grand nombre « n’atteindront pas l’Objectif numéro 7 relatif à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2015 si la tendance n’est pas très rapidement inversée ».

Par ailleurs, Abdourahamane Diallo a soulevé le paradoxe constaté au niveau du changement climatique quant « à la forte vulnérabilité des pays africains ». Fait dont le dernier rapport du Groupe international d’étude pour le changement climatique donne la confirmation alors que le continent « contribue le moins et de très loin à la production des gaz à effets de serre responsables du réchauffement climatique ». Vu que les premières ressources naturelles touchées par ledit phénomène sont hydriques, il a préconisé que soient portées au cœur des mesures à prendre « les stratégies d’adaptation à la variabilité des ressources en eau ». Et de surenchérir que « les besoins évalués par la Banque africaine de développement en terme d’investissement dans le domaine de l’eau seraient de l’ordre de 50 milliards de dollars par an pour les vingt prochaines années » quitte à se donner ainsi « des chances pour atteindre les Objectifs de la vision 2025 de l’Afrique sur l’eau et espérer une croissance à deux chiffres ».

Identifier les priorités

Comme pour conclure son propos en rappelant l’objectif principal de la rencontre en cours à Kinshasa, Abdourahamane Diallo a souligné qu’il est question « de faire le point sur les acquis de la mise en œuvre de la précédente phase » du PHI. À l’aube de la nouvelle, la huitième devant couvrir la période de 2014 à 2021, il s’agit de se fonder sur lesdits acquis de sorte à plancher sur le plan d’action stratégique avec un focus sur la sécurité de l’eau et à identifier les priorités d’intervention en Afrique sub-saharienne. Les discussions portent également sur un partage d’expériences, sur la sécurité de l’eau et sur la gouvernance du programme à l’échelle nationale et régionale pour plus d’impact en Afrique.

Par ailleurs, profitant de l’ouverture de cette réunion, tenue pour la première fois dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale,  le représentant de l’Unesco en RDC a épinglé le rôle de la région en considération de son système hydrographique. Il a dès lors parlé de « l’importance capitale » du bassin du Congo pour les pays de la sous-région partant de « son riche écosystème à sa ressource en eau » tenu pour le « moteur du développement pour les différents pays » de l’Afrique centrale.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Bavon N’sa Mputu Elima et le représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo à l’ouverture de la 5e réunion du PHI