Transport fluvial : pour le rétablissement de la ligne trans-équatoriale entre le Congo et la RCAJeudi 29 Mai 2014 - 3:21 Le seul corridor Bangui-Douala ne serait pas en mesure de désengorger toutes les difficultés, d’ordre logistique entre autres. L’option a été prise par la Centrafrique de revenir à la voix initiale, celle du fleuve, d’où la redynamisation de la ligne trans-équatoriale rompue au lendemain des indépendances
En séjour de travail au Congo du 27 au 31 mai, avec son homologue du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, sa délégation s’est entretenue avec les autorités congolaises des structures intervenant dans la chaîne trans-équatoriale de transport. Une intégration régionale qui se profile avec la renaissance du fluviale et le repositionnement du Congo comme pays de transit. Aucun autre moyen de transport n'étant moins cher que le bateau, les deux personnalités centrafricaines souhaitent, avec leurs partenaires congolais, prendre les dispositions nécessaires en vue de garantir la fluidification du transit par le Congo des biens à destination de leur pays. Ainsi, ces mesures devraient concerner la réduction des délais de dédouanement au port de Pointe-Noire, l’obtention d’un régime spécial douanier, la constitution par le Chemin de fer Congo-Océan des trains-blocs pour les containers destinés à Bangui. Il a été aussi recommandé, dans cette optique, au Conseil congolais des chargeurs de mettre à disposition des importateurs centrafricains les informations suffisantes pour permettre un traitement documentaire rapide. « Compte tenu de nos calendriers, l’occasion est arrivée ce jour pour qu’on puisse se retrouver ensemble afin d’exhumer certains dossiers, de revoir le dispositif pour permettre la fluidité du transport sur le fleuve Congo-Oubangui afin de permettre la libre circulation des personnes et des biens… », a déclaré Arnaud Djoubaye-Abazène, remerciant ses hôtes d’avoir répondu à la sollicitation centrafricaine. Rapprocher les deux peuples par voie fluviale Cette opportunité d’échange permettrait sans nul doute de rapprocher les deux peuples par le fleuve en garantissant la fluidité de ce trafic. En effet, les parties concernées ont exprimé leur volonté commune de renforcer et de pérenniser l’historique chaîne de transport trans-équatoriale au bénéfice de leurs populations respectives. Par ailleurs, la partie centrafricaine s’est engagée à effectuer des commandes groupées, à fournir à temps à la partie congolaise les informations relatives aux arrivées des marchandises, et à affréter au moment opportun les bateaux devant assurer leur transport de Brazzaville vers Bangui. Notons aussi que les invités centrafricains ont rencontré le ministre d’État, ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Rodolphe Adada, avec qui ils ont échangé sur l’objectif de leur voyage en terre congolaise avant la réunion avec les techniciens.
« Aujourd’hui, nos deux pays trouvent tout l’intérêt de redynamiser cette chaîne à reconstituer. Cette mission est porteuse de perspective, car nous investissons beaucoup sur les infrastructures de base dans le but d’accroître l’offre de transport. Mais pour ce cas, c’est une demande de transport qui vient d’être exprimée, nous ne pouvons que nous réjouir de cette opportunité », a conclu Gilbert Mokoki. Nancy-France Loutoumba Légendes et crédits photo :Photo 1 : Visite de courtoisie chez le ministre d’État Rodolphe Adada. (© Adiac) ;
Photo 2 : Séance de travail des deux délégations. (© Adiac) ;
Photo 3 : Le plan des travaux de modernisation du port de Brazzaville. (© Adiac) |