Processus électoral : des signes positifs pour les élections en RDC

Mercredi 14 Mai 2014 - 18:15

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La communauté internationale semble s’intéresser particulièrement au processus électoral auquel elle apporte des contributions de diverses formes.

La communauté internationale s’est engagée à accompagner la RDC dans l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées. Depuis quelques semaines, elle ne cesse de donner des signaux positifs marquant son adhésion à la démarche de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de l’ensemble du peuple congolais qui aspire à des élections tenues selon les standards internationaux.

La visite du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à Kinshasa, les nombreuses déclarations des personnalités belges enregistrées au cours de la semaine dernière sur les élections et la récente visite du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, au siège de la Céni se sont plus que jamais inscrits dans l’optique des élections organisées dans le respect de la Constitution. Que dire de la participation du gouvernement américain au financement des élections à hauteur de 30 millions de dollars américains.

Il faut rappeler que John Kerry a donné un message clair au pouvoir de Kinshasa quant à l’alternance au pouvoir qui doit à tout prix avoir lieu en 2016. La RDC peut donc s’attendre, au terme du deuxième mandat du président Joseph Kabila, à l’arrivée à la tête du pays, d’un nouveau chef d’Etat. Le deuxième message fort était destiné aux législateurs qui devraient se contenter de laisser la loi fondamentale de la RDC à l’état. Enfin, le troisième destinataire était l’organisme chargé de piloter le processus électoral, pour qui l’hypothèse liée à l’organisation des élections provinciales au second degré est condamné à être rejetée. C’est cela que l’homme d’Etat américain a qualifié de respect de la Constitution.

Au cours d’une rencontre organisée dans le cadre de la campagne pour les élections européennes et belges du 25 mai, le ministre d’Etat belge, André Flahaut, a également appelé au respect de la Constitution. « Tenter de réviser la Constitution serait un mauvais signal tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ». Plus tôt, lors du débat, il avait affirmé qu’on ne peut changer les règles de jeu en cours de match. L’opinion semble être partagée au sein du parti socialiste belge qui suit de près le processus électoral congolais.

Quant aux assurances données par Martin Kobler au président de la Céni, l’abbé Apollinaire Malumalu, elles valent leur pesant d’or, la RDC n’étant totalement outillé pour prendre en charge le volet logistique des prochaines élections. La triple assistance de la Monusco (l’appui logistique, technique et les bons offices) au processus électoral congolais réitérée à la Céni est une preuve supplémentaire de l’engagement de la communauté internationale à l’accompagnement des élections en RDC.

En interne, la Céni s’attelle au déploiement des agents dans l’aire opérationnel 2 en vue de l’opération de fiabilisation du fichier électoral et stabilisation des cartographies opérationnelles. Cependant, elle continue à attendre du législateur, les avis sur la feuille de route ainsi que l’examen des lois relatives à l’organisation des élections. Il s’agit notamment du projet de loi portant organisation des élections provinciales et sénatoriales ainsi que son annexe portant répartition des sièges.     

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

L'opinion internationale s'attend à des élections transparentes, apaisées et crédibles en RDC