Et si les jeunes de la diaspora étaient plus congolais que leurs aînés ?

Depuis quelques années nous observons un retour physique ou moral des jeunes Congolais qui s’expriment avec leurs propres codes.

Sur Facebook (réseau social avec profil), Twitter (réseau social de partage), Vines (réseau social uniquement sous forme de video), de nouvelles façons d’exprimer la fierté pour son pays surgissent pour le plus grand bonheur des internautes qui découvrent une nouvelle facette du Congo-Brazzaville. En effet, la connaissance du Congo ne se limite plus à la musique et aux délices africaines. Aujourd’hui, les jeunes parlent de leur histoire et de leurs ancêtres et de tout ce qui les lie au Congo.

 En utilisant l’application de minividéos Vines, de nombreux comédiens en herbe s’amusent à imiter les scènes de leur parents, employant la langue et les mimiques.  De l’éducation traditionnelle au rapport avec la famille, tout y passe et les millions d’abonnés se trouvent des points communs et parfois même des cousins ! Dernier mouvement en date, la page facebook « Tu sais que tu es du Congo-Brazzaville quand… » s’ensuit une ribambelle de souvenirs de vacances. De 17 à 47 ans, en français, en mounoukoutouba, en lari et en lingala, la page reçoit des milliers de messages portant sur des anecdotes typiquement congolaises.

Et le comble dans cette histoire, c’est que les producteurs de contenu ont, pour la majeure partie, grandi en dehors du pays. Chapeau bas ! Entre confessions, souhaits et inquiétudes pour le pays, ce groupe est devenu un veritable purgatoire pour ces jeunes voulant une plateforme d'expression. Au-delà du caractère drôle et nostalgique, cela est encourageant pour la diaspora et l’avenir, la volonté de « rentrer » et l’effet de groupe auront des effets positifs dans les années à venir. Et c’est dire, de ces buzz naissent des choses concrètes : un groupe de comédie en lari et un barbecue qui aura lieu mi-juin rassemblant les jeunes Congolais. Nous saluons donc ces initiatives qui apparaîtront sans aucun doute dans notre agenda.