Zone Cémac : création d’un marché obligataire pour dynamiser les économies

D’après le vice-président de la SFI, son institution pourra offrir aux pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) l'avantage de favoriser l'amélioration des capacités managériales, afin qu’ils puissent faire face à la crise économique et financière causée par la baisse des prix du pétrole et des crises sécuritaires, a-t- on appris.

« Les revenus de ces obligations peuvent permettre d'accorder des prêts aux PME locales. Il sera question de faire en sorte que les clients puissent se concentrer sur leurs modèles économiques. Au lieu des emprunts en dollars, il est nécessaire d'avoir des crédits en monnaie locale », a affirmé la semaine dernière Hua Jingdong cité par Xinhua.

La SFI, une filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a déjà prêté environ 113 millions de dollars dans treize opérations concernant les secteurs de l'énergie et des marchés financiers principalement au Cameroun, en Centrafrique, au Congo, au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Dans cette nouvelle perspective, l’institution financière se propose d’accompagner les gouvernements et les entreprises du secteur privé, en formant des cadres locaux.

« Développer un marché obligataire nécessite des capacités techniques et des mécanismes de régulation. C'est un processus qui requiert aussi d'identifier les risques et de disposer des outils nécessaires pour gérer ces risques. Et pour un marché obligataire bien développé, il est important d'avoir un gouvernement qui émet de façon régulière », a indiqué Hua Jingdong.

Fondée en 1956, la SFI dispose d'un capital de 2,5 milliards de dollars constitué par ses 184 pays membres. Elle a réalisé des investissements de l'ordre de 1.000 milliards de dollars et soutenu le financement de plus de 6.000 projets dans environ 120 pays du monde.