Women’s Activity Awards 2013 : l'entrepreneuriat féminin, un défi à relever

La politique nationale de développement des PME et de l’artisanat adoptée en mai 2010 par le gouvernement s’exécute en cette période fondamentale de montée en puissance de la politique des réformes exigées par la mondialisation et l’industrialisation. L’objectif de cette politique est de promouvoir dans le cadre du développement du secteur privé national formel un secteur des PME et de l’artisanat capable d’accroître sa contribution à la production des richesses, à la création d’emplois et, in fine, à la réduction de la pauvreté.

Favorisant le mouvement d’ensemble du secteur, elle va s’attacher avant tout à pallier le chaînon manquant entre la multitude de très petites entreprises et les grandes entreprises, c’est-à-dire la PME moderne et compétitive. Ainsi, grâce à la nouvelle impulsion des mesures et actions préconisées, l’artisanat et les PME/PMI joueront mieux leur rôle de lieu d’apprentissage et de porte d’entrée à l’industrialisation du Congo.

La place et le rôle dévolus à la femme artisanale et rurale dans la politique nationale de développement des PME/PMI

La place et le rôle dévolus à la femme artisanale et rurale, laquelle dans sa vie de tous les jours entreprend sans relâche des activités productrices de revenus dont aucune évaluation n’est faite, sont à inscrire dans une démarche globale visant le renforcement de ses capacités. L’omniprésence de la femme est aujourd’hui incontestable dans toute les sphères de la vie. Elle exerce des métiers de la conception à l’exécution, de l’exploration à la commercialisation en passant par l’exploitation et la transformation des matières premières en produits finis. Elle est présente dans la sous-traitance, chaînon liant la très petite entreprise à la grande unité. Les filières qui font l’objet d’une valorisation doivent prendre en compte l’entrepreneuriat féminin aux fins de stimuler cette catégorie d’agents économiques qui exercent dans l’informel. De nombreuses études sont menées autour de filières comme les produits forestiers non ligneux, l’artisanat minier, les géo-matériaux, le sable, l’argile, la transformation des déchets domestiques, le textile et l’environnement.

Dans le but de contribuer à la valorisation de la femme congolaise et de promouvoir l’entrepreneuriat féminin, l’association Femme modèle se veut le porte-flambeau de cette catégorie d’agents économiques. Cette femme artisanale et rurale, délaissée, sans accompagnement ni assistance, lance un cri qu’elle espère faire entendre dans les méandres de l’Administration et des organismes internationaux pour prétendre recevoir un appui multiforme. L’association, consciente de l’engagement et du rôle qu’elle devra jouer, s’interroge sur la démarche pour atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé : où se trouve cette femme artisanale et rurale ? Quels sont son environnement, son mode de vie, ses atouts et ses besoins ? Pour ce faire, une première édition du Women’s Activity Awards se tient le 5 octobre 2013 à Brazzaville en vue de découvrir leurs talents, sans nul doute la contribution de l’entrepreneuriat féminin à la croissance économique du Congo.

Car, qu’adviendra-t-il si l’entrepreneuriat féminin ne bénéficie d’aucune aide pour son émergence ? Des filières entières vont disparaître du jeu économique pour laisser la place à la simple consommation et à la survie des ménages, avec pour conséquence la disparition des emplois et la diminution des richesses. La culture d’industrialisation à laquelle aspire le pays sera dépourvue de sa créativité, de son originalité pour céder la place à la contrefaçon, qui mine à coup sûr la compétitivité de l’économie, la faiblesse de la balance commerciale, autrement dit la stagnation du développement.