Volley-ball : Daniel Ibara « Diboy » encourage la politique de la fédération sur l'initiation à la pratique

Vendredi 13 Décembre 2013 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’ancien directeur technique et entraîneur national de 1973 à 1977 s'est félicité de l’initiative de la Fédération congolaise (Fécovo) qui a lancé depuis quatre ans le Festival de volley-ball dans les différentes villes du Congo

Initiée en 1999 par la Fécovo pour inciter les jeunes à pratiquer la discipline, cette campagne de vulgarisation du volley-ball, dont la dernière édition s’est déroulée récemment à Pointe-Noire en marge de la sixième édition du Tournoi des vétérans, a été appréciée par les anciens volleyeurs. Plus de sept cents élèves des écoles primaires et collèges de Pointe-Noire y ont pris part.

« Pour pratiquer le sport de haut niveau, il faut prendre les jeunes à partir de 10-14 ans, car ils sont encore malléables. Vous avez la possibilité de les former régulièrement en fonction des exigences et du règlement de la discipline. Cela permet, au moment où ils vont se confirmer physiquement et au plan physiologique, de les prendre en charge et par la suite, vous aurez une élite qui pourra défendre correctement les couleurs nationales », a indiqué Daniel Ibara.

Par ailleurs, il a regretté le fait qu’après ce festival, les formateurs ne fassent plus rien sur le terrain. « C’est dommage, parce que l’initiative a commencé depuis quatre ans, mais malheureusement, après le festival, les entraîneurs formés ne perpétuent pas l’action. Ils sont comme des gens qui n’ont pas la discipline dans le cœur, ce qui rend désoriente les enfants qui viennent pour la première fois toucher pour la plupart au ballon de volley-ball », a-t-il martelé.

D’après Diboy, cette impulsion de la fédération devrait être poursuivie par les formateurs sur le terrain pour permettre aux enfants de mieux connaître les règles et les techniques de jeu afin que la fédération fasse la détection et forme une élite digne de ce non. C’est pourquoi il a demandé à la fédération d’être toujours à pied d’œuvre pour trouver des sources de motivation afin de pousser ces moniteurs à continuer l’œuvre. « Aujourd’hui, le sport est synonyme d’argent, même si le matériel nécessaire est disponible pour le travail, une motivation permettrait à ceux qui ont été formés de continuer de travailler avec les enfants au moins une fois par semaine », estime l’ancien sociétaire du club universitaire.

Plusieurs fois médaillé d’argent au niveau continental, Daniel Ibara garde de bons souvenirs du volley-ball congolais : « À l’époque, j’avais des jeunes qui aimaient cette discipline, parmi lesquels Matondo, Émile Bakalé, Pascal Akouala, Nganongo Kalixe et l’actuel président de la fédération, Jean-Claude Mopita, qui a été mon deuxième passeur après Hubert Paka. C’est pour vous dire que j’ai de bons souvenirs du volley-ball parce que les joueurs étaient disponibles et travaillaient sans contrainte, et j’avais la facilité de les regrouper. C’est pour cette raison que, lorsque nous nous sommes déplacés pour les premiers jeux africains de volley-ball à Libreville, nous sommes sorties deuxièmes ; nous avons aussi récolté deux fois la médaille d’argent à Yaoundé. Ce sont les meilleurs souvenirs que je garde du volley-ball ; à Tunis, nous sommes sortis cinquièmes. »

Il a également souligné que le Congo avait des talents qui pouvaient faire parler du pays, mais les entraîneurs doivent continuer à les former et mettre beaucoup plus de sérieux dans ce qu’ils font : « Ce sont des jeunes qui aiment la discipline : il faudrait qu’ils aient une petite prime chaque fin du mois pour les encourager. Le Congo a une équipe nationale jeune qui, avec plus du sérieux, pourrait faire parler du Congo au volley-ball. »

Parlant du volley-ball féminin, il a suggéré à la fédération de mettre aussi l’accent sur les jeunes filles pour que le Congo ait une équipe nationale de volley de jeunes capable de rivaliser avec le Cameroun, l’Angola, et même la RDC qu’il estime plus performante.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Daniel Ibara "Diboy" lors du tournoi des vétérans de volley-ball à Pointe-Noire (© Adiac).