Violences à Kinshasa : une quarantaine d'auteurs présumés entre les mains de la policeMercredi 9 Août 2017 - 19:36 Une quarantaine de responsables présumés des violences qui ont causé la mort d'au moins 12 personnes lundi à Kinshasa se trouvaient mardi entre les mains de la police congolaise, a constaté une journaliste de l'AFP. Au moins 46 "assaillants", membres présumés d'un mouvement politico-religieux selon les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), se trouvaient dans la cour de l'inspection générale de la police nationale, selon un décompte de l'AFP. Des fétiches et autres bâtons étaient déposés à même le sol devant eux. Des photos et des posters à l'effigie du gourou du mouvement Bundu Dia Mayala, Ne Muanda Nsemi, étaient également visibles. Pieds nus, assis sur des chaises en plastique, sous la surveillance des policiers en uniforme, certains portaient un béret rouge ou un bandeau rouge autour de la tête. Ils devaient être officiellement présentés à la presse mardi. La cérémonie a finalement été reportée à mercredi, en raison d'un problème d'agenda du ministre de l'Intérieur, a précisé la police. À l'annonce du report, les assaillants présumés, dont trois femmes, ont été embarqués dans deux véhicules de la police. Douze personnes ont été tuées lundi par des "balles perdues" dans une vague de violences visant plusieurs quartiers de Kinshasa, avait déclaré un porte-parole de la police nationale qui a accusé cette secte politico-religieuse opposée au président Joseph Kabila. Gravement blessé, un commissaire de police a par la suite succombé à ses blessures, a annoncé à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. L'activité tournait au ralenti à Kinshasa (mégalopole de 10 millions d'habitants) mardi, pour la première des deux journées "ville morte" organisées par l'opposition qui demande la publication d'un calendrier électoral et le départ du président Joseph Kabila du pouvoir. Âgé de 46 ans, M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. Son deuxième mandat a expiré le 20 décembre 2016 et la Constitution lui interdit de se représenter. Des élections devaient avoir lieu d'ici fin 2017, d'après un accord pouvoir-opposition. Elles seront sans doute retardées en raison des violences dans la région du Kasaï (centre), selon les autorités.
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