Vie des partis : Rien ne va plus aux groupements et partis politiques du Centre

Cette idée était mal accueillie par les groupements et partis politiques du Centre qui estiment que le président de l’UMP a explicitement quitté cette plateforme politique pour la mouvance présidentielle. Un procès d’intention selon ce dernier. Il l’a battu en brèche le 4 septembre à Brazzaville, lors de la création du Conseil supérieur du Centre (Cosuc), sans pouvoir éteindre le feu de ses collègues.  

Au cours de ces assises, les membres présents à la création du Cosuc avaient décidé de la destitution de Jean-Michel Bokamba Yangouma au poste de coordonnateur général des groupements et partis politiques du Centre, pour, avaient-ils dit, inconséquence idéologique.

 Digne Elvis Tsalissan Okombi avait mis à profit ces retrouvailles pour rappeler que le Centre avait soutenu l’avènement de la nouvelle République et la réélection du président Denis Sassou N’Guesso.  À cet effet, les groupements et partis politiques du Centre doivent, a-t-il renchéri, l’accompagner dans la traduction en actions concrètes des projets inscrits dans son nouveau programme de société, à savoir : « la marche vers le développement ».

Par déclarations interposées dans les médias et conférences de presse, les groupements et partis politiques réunis au sein du Centre ont commencé à se tutoyer. C’est ainsi que les formations politiques du Centre proches de Jean- Michel Bokamba Yangouma ont organisé les 12, 13 et 14 octobre à Brazzaville, une session spéciale au cours de laquelle ils ont décidé de la destitution du président de l’UMP, Digne Elvis Tsalissan Okombi.

Cette réunion était coprésidée par Bokamba Yangouma et Luc Daniel Adamo Mateta. « Le collège des présidents relève qu’il est inimaginable et invraisemblable qu’un groupe d’individus se réclamant désormais de la mouvance présidentielle, s’arroge encore le droit de destituer un responsable du Centre. Le collège des présidents rejette cette décision infondée et réaffirme son attachement à Jean- Michel Bokamba Yangouma, coordonnateur général des groupements et partis du Centre », pourrait-on lire dans le communiqué final sanctionnant les travaux de cette session spéciale.

La réaction du Cosuc ne s’est pas fait attendre. À travers une déclaration publiée le 18 octobre à Brazzaville, les membres de cette plateforme politique ont rappelé aux partisans de Bokamba Yangouma que les groupements et partis du Centre sont un espace politique au même titre que l’opposition et la majorité. Bokamba Yangouma ne peut s’en approprier la paternité ; de sorte que pour en devenir membre, il faudrait souscrire à sa volonté.

De son côté, Marcel Valère Mabiala Mapa qui se réclame être le père fondateur du Centre avec Aloise Modileno Massengo, a noté, dans une déclaration publiée le 19 octobre à Brazzaville, que Jean- Michel Bokamba Yangouma n’est pas le patron du Centre.

Le Centre n’est pas, comme certains le pensent ou le laissent croire, un parti politique à présentation unique ayant à sa tête Jean-Michel Bokamba Yangouma comme président. Le Centre est plutôt un espace politique pluriel composé de plusieurs composantes ayant chacune une coordination générale ou une présidence », a déclaré Mabiala Mapa qui a relevé au passage l’erreur que commet jusqu’à ce jour le ministère de l’Intérieur qui continue à attribuer à Jean- Michel Bokamba Yangouma le titre de coordonnateur général des groupements et partis politiques du Centre.  

Retenons que même si les groupements et partis politiques du Centre refusent d’accepter qu’ils se battent pour le positionnement, les observateurs avertis de la scène politique congolaise constatent qu’il s’agit d’une guerre liée au partage du gâteau.