Vie des partis : pour le président du MDP, l’économie congolaise est trop dépendante du pétrole

Lundi 3 Mars 2014 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

À l’occasion de la deuxième session ordinaire du conseil central, qui s'est tenue le 2 mars à Brazzaville, le président du Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP), Jean Claude Ibovi, a plaidé pour la diversification de l’économie congolaise

Jean Claude Ibovi a soutenu son argumentaire par le fait qu’un pays court de grands risques de voir son économie s’estomper s’il fonde son espoir sur le pétrole qui est par ailleurs un produit volatile. « La structure économique du Congo a peu évolué, l’économie de notre pays demeure très dépendante du pétrole, qui représente près de 70% du PIB et 90% des exportations. Une accélération du programme de réformes est nécessaire pour faire face aux différents impératifs de la volatilité du pétrole. Une perturbation de la production pétrolière ou son arrêt signerait l’arrêt de l’économie congolaise », a-t-il déclaré.

Il a, en outre, indiqué que le Congo devait profiter de sa manne pétrolière pour élaborer des réformes économiques visant le renforcement du secteur privé national, dans le but de parvenir à un pacte de responsabilité entre les partenaires sociaux et le gouvernement, dont l’objectif à terme est la création d’emplois et la réduction du chômage.

Par ailleurs, Jean Claude Ibovi a reconnu tous les efforts que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, est en train de réaliser, en vue d’industrialiser et de moderniser le Congo. Ses efforts, a-t-il ajouté, sont annihilés par les membres du gouvernement qui, selon lui, font preuve d’un immobilisme paralysant qui ne favorise guère la mise en œuvre des directives présidentielles.

En outre, le président du MDP a appelé ses militants à plus de mobilisation pour les échéances électorales qui pointent à l’horizon, à savoir les locales et les sénatoriales. « Bien que notre parti soit représenté à l’Assemblée nationale et au conseil municipal de Brazzaville, je considère cette moisson politique encore insignifiante au regard de nos ambitions politiques. Nous devons tout mettre en œuvre pour améliorer notre position dans les futures échéances électorales », a-t-il exhorté devant l’assistance.

Décrivant le contexte international dans lequel s’était tenue la deuxième session ordinaire de sa formation politique, le président du MDP a déclaré que l’environnement sécuritaire mondial est dans une situation instable et la communauté internationale se doit de se mobiliser pour apporter des solutions à ces différentes crises. C’est ainsi qu’il a salué l’implication personnelle du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans la recherche des solutions à la crise centrafricaine. « C’est ici qu’il faut saluer, encourager et soutenir l’implication personnelle du chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise en République centrafricaine qui a envoyé plus d’un millier de nos soldats afin de composer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), en vue de restaurer la paix et la stabilité dans cette République », a-t-il expliqué.

Il a appelé les Congolais, en général, et les membres de son parti, en particulier, à intérioriser les vertus de la solidarité et de la tolérance. La solidarité, a-t-il expliqué, s’était manifestée le 4 mars 2012 lors des événements douloureux que notre pays a connus ce jour-là. L’orateur a poursuivi que les Congolais s’aiment entre eux et ce sont les hommes politiques qui les divisent. Jean Claude Ibovi a indiqué que les Congolais ont besoin de solidarité pour leur pacte social qui a trop souffert d’être abordé seulement sous l’angle de l’assistance. De leur côté, les femmes du MDP ont sollicité, des pouvoirs publics, d’accélérer le vote de la loi sur la parité, afin d’augmenter le nombre des femmes dans les instances de prise de décisions.

À l’issue de la réunion, un conseil central de 17 membres et une commission de contrôle, de suivi et d’évaluation, de 7 membres, ont été mis en place.

 

   

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Jean Claude Ibovi délivrant son discours d'ouverture