Vie des partis : Pierre Ngolo dénonce le traitement de l’actualité congolaise par la presse internationale

Au cours d’un échange le 09 avril avec les correspondants de presse internationale accrédités au Congo, le secrétaire général du PCT leur  a partagé ce constat. « La campagne électorale a été libre. Chaque candidat a développé librement son projet de société devant ses potentiels électeurs. Le 20 mars, l’élection a eu lieu dans un climat de sérénité et les résultats ont été publiés. Il y a des endroits où les candidats de l’opposition ont pris l’avance sur le candidat Denis Sassou N’Guesso. Dans d’autres circonscriptions administratives, le candidat de la majorité présidentielle a gagné. On ne  peut pas prétendre remporter une élection présidentielle dans une seule circonscription administrative. C’est impossible », a expliqué Pierre Ngolo avant d’ajouter  que la tendance pour les médias internationaux consistent à présenter le candidat Denis Sassou N’Guesso comme manquant de mérites et rejeté par le peuple congolais.

Cette façon de présenter les choses, a-t-il dit, est très mauvaise. Penser que là où Denis Sassou N’Guesso a gagné, a-t-il renchéri, on a manipulé les résultats et là où il a perdu, le résultat est correct, est un manque d’objectivité qui est condamnable. « Sommes-nous sûrs que ce que Denis Sassou N’Guesso a réalisé dans ce pays, il ne bénéficie d’aucun appui du peuple congolais ? Pourquoi doit-on exceller par la manipulation comme on le fait maintenant ? Nous sommes contre cette manière de présenter les faits. C’est de la mauvaise foi que de penser que la victoire de Denis Sassou N’Guesso est sujette à contestation », a-t-il affirmé.

En ce qui concerne la contestation électorale, le secrétaire général du PCT a indiqué à  ses interlocuteurs que les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans appel. Elle venait de trancher sur les cas de recours qui lui ont été adressés, a-t-il précisé.

En outre, Pierre Ngolo regrette que certains acteurs politiques aient déclaré sur les antennes des  médias internationaux  qu’ils ne condamnent pas les attaques armées des quartiers sud de Brazzaville en les justifiant comme le ras-le-bol des jeunes remontés contre la longévité au pouvoir de Denis Sassou N’Guesso.

« Les assaillants se passaient des messages avant de passer à l’action. Ils ont fait ces témoignages sur les chaines de télévisions et les journaux  nationaux. Pourquoi les médias internationaux ne peuvent-ils pas faire le travail profond  d’investigation avant de procéder à  des analyses parfois partisanes ? », s’est-il interrogé.  

Pierre Ngolo  s’est  posé  la question de savoir pourquoi le pouvoir va-t-il créer une situation qui a  causé tant de pertes humaine, matérielle et de la psychose au sein de la population. Les médias internationaux, a-t-il dit,  l’ont récupéré et  l’amplifie à leur manière, on ne sait pourquoi.

Il a expliqué à la presse internationale que l’opposition préparait déjà les conditions de contestation de l’élection présidentielle ; parce qu’elle déclarait avant le scrutin  qu’aucun candidat  ne pouvait passer au premier tour sachant que Denis Sassou N’Guesso avait des atouts pour  gagner  dès cette étape du scrutin, a-t-il conclu.