Vie des partis : les femmes du PCT se réunissent pour créer leur organisation

Cette organisation naîtra des cendres de l’Union révolutionnaire de femmes du Congo (URFC), dissoute le 9 mai 2012. Durant quatre jours, les congressistes, organisés en commission, travailleront afin de déterminer la dénomination, l’emblème, et la devise de la nouvelle organisation des femmes. Les documents fondamentaux seront adoptés au cours de la même occasion. Ces assises, avec pour thème « Femmes du Congo engageons-nous résolument pour la création d’une organisation unique des femmes du PCT, gage de la promotion de la femme, et de l’édification du Congo moderne et prospère », détermineront les instances dirigeantes de ladite organisation.

Venue au nom des femmes ayant lutté pour la promotion de la femme en politique, Antoinette Sassou N’Guesso a salué avec les congressistes la mémoire de celles qui pendant des années n’ont cessé de scander « Seule la lutte libère ».

En gestation depuis deux ans, suivant les résolutions du sixième congrès extraordinaire du PCT en vue de la création d’une organisation unique des femmes, celle-ci sera un instrument de lutte pour stimuler l’action des femmes et leur participation dans les sphères de prise de décisions. Selon la présidente de la commission d’organisation du congrès, Esther Ahissou Gayama, « l’adversaire de la femme, c’est la femme elle-même ».

Cette organisation sera mise en place pour promouvoir les valeurs féminines dans tous les secteurs. « La création d’une nouvelle organisation des femmes du PCT inaugure une ère nouvelle. Malheureusement, certaines d’entre les femmes qui ont milité à l’URFC n’étaient pas été présentes pour assister à ce changement. Le PCT devra promouvoir ses idéaux dans un principe de démocratie pluraliste », a indiqué Pierre Ngolo.

Des femmes très enthousiastes

Dès 13 heures, les femmes congressistes venues de divers horizons ont pris d’assaut la salle des congrès afin de marquer leur totale adhésion à cette nouvelle organisation. Les femmes sont plus que jamais décidées à se distinguer sur la scène politique.

À l’issue de ces assises, la faible implication des femmes en politique ne fera plus partir du discours ambiant. Cette nouvelle génération de femmes, bien qu’entourée des femmes ayant militées dans l’URFC, constitueront un véritable instrument de lutte pour intéresser non seulement les femmes à se distinguer en politique, mais également à lutter pour la cause de plusieurs. Le moment est arrivé où les femmes doivent montrer leur capacité de leadership, ainsi l’on ne se demandera plus « où sont passées les femmes ? ».

Cette organisation n'exclut personne. Elle sera mise en place pour favoriser l’égalité des chances et intégrer la notion du genre au sein du PCT. Notons que les douze départements représentés, l’ouverture de cet évènement s’est déroulée en présence des ministres du gouvernement congolais et du corps diplomatique étranger.