Vie des partis : le MLC nettoie ses écuries

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) vient de chasser de ses rangs, le 5 septembre, six députés nationaux pour avoir participé au dialogue politique qui se tient à la Cité de l’Union africaine et dont les travaux préparatoires ont été organisés à l’hôtel Béatrice, il y a près de deux semaines. La réunion du bureau politique de cette formation politique tenue à son siège à Gombe avait pour objectif d’examiner la question relative à la participation de certains membres de ce parti et des alliés aux travaux préparatoires du dialogue, en désaccord avec la ligne politique du parti.

Après avoir réitéré le refus de ce mouvement politique de participer au dialogue qui se tient à Kinshasa, le bureau politique du MLC dont les travaux de cette réunion extraordinaire ont été dirigés par la secrétaire générale Eve Bazaïba a souligné que seules les discussions techniques entre parties prenantes autour de la Céni intéresserait la population congolaise afin de fixer le calendrier électoral, précisément la convocation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel, en vue d’une alternance pacifique. « Le MLC ne prendra pas part à un forum dont le seul but est de permettre à quelques individus de conclure un accord politique ayant pour finalité le partage des postes dans une transition en violation de la Constitution », ont fait savoir les membres du bureau politique du MLC.

Mais, déjà, en réaction de la participation de certains de ses membres aux travaux dudit dialogue, le MLC a décidé de les radier de la liste de ses membres. Il s’agit notamment des députés nationaux Nicolas Akpanza Mumbili, Vicky Bokolo, Feddy Aundangba, Indole, Pathy Kumu et Lomanga.

Le MLC lance également un avertissement au reste du troupeau. Car, est-il fait savoir, la formation politique pense ne pas, comme il en a toujours été le cas, accepter les brebis galeuses en son sein. « Dans cette perspective, le bureau politique du MLC met en garde tout cadre ou militant faisant partie ou pas des institutions de la République au niveau national ou provincial, qui prendra part à ce fameux dialogue politique, au risque de s’exposer aux mêmes sanctions », a prévenu le bureau politique du MLC, qui a également appelé le secrétariat général de leur formation politique à revoir les alliances conclues avec certains partis politiques qui ne partagent plus la même vision idéologique et programmatique que le MLC.