Vie des partis : le collectif des partis de l’opposition désapprouve le verdict du procès du 4-Mars

Pour le collectif, le verdict a été monté de toutes pièces par le pouvoir et conduit sur la base d’une enquête préliminaire bâclée réalisée par la direction générale de la Surveillance du territoire (DGST), et délibérément orientée vers la condamnation des boucs-émissaires. L’impasse a été faite sur les vrais acteurs du drame du 4-Mars, a-t-il expliqué à la presse.

 Il a, à cet effet, appelé les autorités du pays à organiser de nouveau une enquête internationale qui serait, a-t-il insisté, impartiale, en vue de faire la lumière sur ce qui s’est passé réellement à Mpila le 4 mars 2012.

Le collectif a, en outre, dénoncé les violations des droits et libertés de la personne humaine, notamment les tortures pratiquées dans les geôles de la DGST et ailleurs tout au long du processus sur les accusés et dont les auteurs, d’après lui, demeurent impunis.

Abordant le rebondissement de l’affaire dite « des disparus du Beach » de Brazzaville en mai 1999 et l’ingérence de la France dans les affaires intérieures du Congo, le collectif, après un rappel des faits, a fait savoir qu’il encourageait le tribunal de grande instance de Paris à poursuivre ses investigations aussi bien sur cette affaire que sur celle des biens mal acquis. Un tel choix, a-t-il poursuivi, est une incitation à la perpétuation de l’impunité qui ne peut être que l’apanage des mauvais États.

 Par ailleurs, le collectif a rappelé que, face aux multiples tragédies qui ont endeuillé le Congo et déchiré son tissu social, seules les manifestations de la vérité et la pratique réelle d’une justice égale pour tous peuvent contribuer à la réconciliation nationale et à une paix véritable dans le pays.