![]() Vie des partis : confusion au sein du MLCMardi 9 Décembre 2014 - 17:21 Exclus du parti après leur adhésion au gouvernement de cohésion nationale, Thomas Luhaka, Germain Kambinga et Omer Egwake rejettent la décision prise à leur endroit par trois secrétaires généraux adjoints qu’ils qualifient de nulle et de nul effet puisque non validée par le collège des fondateurs.
Telle est la ritournelle ressassée pour justifier l’éviction de Thomas Luhaka et compagnie. Mais à l’analyse, il s’avère qu’il y a à boire et à manger dans cette décision prise à la va-vite, sans respect de la procédure. Des sources proches du MLC, il appert qu’un des quatre membres composant le collège des secrétaires généraux adjoints en la personne d’Angelique Milemba n’aurait pas contresigné cette déclaration la rendant simplement irrégulière. En outre, l’on fait savoir que ses signataires n’ont pas qualité pour démettre le secrétaire général du MLC Thomas Luhaka sous peine de violation des statuts. Bien plus, cette décision n’a pas été validée par le collège des Fondateurs composé de seize membres. Une source proche du parti rejette toute allusion que les signataires de la déclaration font à Jean Pierre Bemba comme pour crédibiliser leur démarche. Le MLC était partie prenante aux concertations nationales dont est issu ce gouvernement de cohésion nationale avec la bénédiction de Jean Pierre Bemba. Cela n’est que logique que ses membres s’y retrouvent pour autant que le parti a adhéré aux recommandations qui en ont découlé dont celle de la mise en place de ce gouvernement. Que la petite sœur du Chairman Françoise Bemba ait été parmi les ministrables MLC avant de se rétracter par la suite atteste, si besoin en était encore, du quitus indirect que l’ex-challenger de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006 accorde à ce gouvernement de cohésion nationale. Pour maints observateurs, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les trois secrétaires généraux contestataires, qui étaient eux-mêmes candidats ministres, cherchent à régler des comptes à leurs collègues promus juste pour se venger de leur absence de la liste du gouvernement. Une chose est sûre, c’est que le MLC offre aujourd’hui l’image d’un parti divisé, écartelé entre des intérêts divergents dont l’idéal politique reste souillé par des visées égocentriques de ses membres.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean Pierre Bemba |