Vie des partis : Blanchard Oba à la reconquête de ses militants

En effet, reconnaît René Serge Blanchard Oba, le MSD fait face à une crise interne majeure. La convention nationale du parti, tenue le vendredi 3 juillet, visait à combler les vides laissés par les frondeurs, à redynamiser le parti et à apporter aux « fidèles » un nouvel élan. « Le MSD devra s’assumer en tant que parti », a déclaré le président Blanchard Oba.

Parlant des frondeurs, le leader du MSD a fait savoir que lorsqu’on adhère à un parti politique ou à une idéologie politique, on doit se soumettre aux décisions du groupe. À en croire Blanchard Oba, les défections des cadres de son parti qui regorge aujourd’hui 43 mille adhérents, 8 députés à la chambre basse, 1 sénateur à la chambre haute et 43 élus locaux, sont tout simplement une « trahison ». « Les dernières élections locales marquent de manière forte cette décrépitude. La poursuite du débauchage des cadres du parti par la coalition au pouvoir en sacrifiant clairement devant les médias avec les heureux récipiendaires… », constitue selon lui une source d’inquiétude.

L’urgence pour le MSD, ajoute-t-il, est, entre autres, de veiller au strict respect des textes statutaires du parti, travailler avec les « fidèles », garder le cap. S’inspirant enfin de la Bible, il a appelé ses compagnons politiques présents à la rencontre « à ne pas rendre le mal par le mal ».   

En rappel, le 27 juin dernier, les militants de l'arrondissement 6 Talangaï du MSD, réunis en assemblée générale avaient dit « oui » au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Ils se disaient aussi opposés au basculement de leur parti à l’opposition. Cette réaction fait suite à la création par Blanchard Oba d'une initiative dénommée « Alternance 2016 », hostile au changement de la Constitution. Plus loin, les militants boudent la suspension des 1^ers secrétaires des sections MSD de Talangaï et Djiri à savoir : Basile Ebengui et Donatien Itoua qui avaient pris une position contraire à celle de la direction du parti.