Union africaine : les ministres préoccupés au sujet du commerce intra-africain

Samedi 3 Décembre 2016 - 12:15

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Les ministres africains en charge du commerce, réunis les 29 et 30 novembre à la Cité de l’Union africaine à Addis Abeba, en Ethiopie, ont pris de décisions importantes en vue d’une meilleure participation des Etats au commerce international. Entre autres, la question du développement du commerce intra-africain a fait l’objet d’un intérêt remarqué au cours de ces assises auxquelles participait le ministre Euloge Landry Kolelas.

Cette deuxième réunion des ministres africains du commerce était consacrée notamment à l’examen de l’état d’avancement des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En toile de fonds, plusieurs volets de la question du développement du commerce en Afrique ont été abordés : les mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires ; le processus d’adoption par les Etats de l’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges… De même, les ministres se sont prononcés sur l’apport des accords de partenariat économique et de l’Agoa pour les économies des Etats.

Dans une déclaration publiée à l’issue des travaux, les ministres du Commerce de l’UA ont souligné que « l’intégration continentale, la transformation structurelle et l’industrialisation demeurent les priorités absolues pour l’Afrique, suite à la mise en place de l’Accord de libre-échange continental, conformément à l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons ».

En effet, comme l’a souligné le ministre congolais du Commerce, face aux nombreux écueils et difficultés auxquelles se heurtent les négociations sur le commerce multilatéral, l’Afrique se doit de développer son potentiel endogène. « Pour remédier à cela, nous donnons la priorité aux négociations sur la Zone de libre-échange continentale. Car, l’Afrique doit intensifier le commerce intra-africain pour sortir du bourbier », a estimé Euloge Landry Kolelas.

La déclaration insiste également sur les mesures d’accompagnement nécessaires pour une meilleure participation de l’Afrique au commerce mondial. Ainsi, le mécanisme de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE), reconnu comme outil pour la fourniture de l’aide et du soutien au renforcement des capacités a été mentionné.

« Nous exhortons également les différents bailleurs de fonds (Banque mondiale, mécanisme de l’Accord sur la facilitation des échanges, et autres) à travailler ensemble afin de façonner une certaine aide financière et technique destinée spécifiquement aux pays africains pour l’amélioration de la facilitation des échanges intra-continent », peut-on lire.

Egalement présent à cette Semaine africaine du commerce à Addis-Abeba, le directeur général du Guichet unique des opérations transfrontalières a relevé qu’un effet certain est attendu d’une facilitation du commerce intra-africain. « L’impact attendu, c’est aider le consommateur, en partant d’une circulation plus facile des marchandises. Il s’agit pour les Etats de mettre en place des mécanismes pour que ce trafic soit bien régulé au profit des populations africaines », a indiqué Eugène Rufin Bouya.

La Rédaction

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