Un match du championnat italien de foot sans…Italiens : une première !

Le score n’intéresse qu’accessoirement. Au state San Siro de Milan dimanche, le match qui s’est disputé avait de l’inédit : les deux équipes qui s’affrontaient, l’Inter Milan et Udinese avaient aligné 22 joueurs non-italiens. Remporté par l’Inter (3 à 1), le match a, en effet, mis aux prises rien que des « mercenaires » ; ces joueurs recrutés à l’étranger et évoluant dans le championnat de série A. Seul l’arbitre, Domenico Celi était Italien !

Tous les autres : gardiens, défenseurs ou attaquants étaient étrangers. Soit : six Brésiliens, trois Français, deux Colombiens, un Argentin, un Croate, un Ghanéen, un Japonais, un Grec, un Malien, un Monténégrin, un Portugais, un Serbe, un Slovène et un Suisse. Ce serait, ont commenté les journalistes sportifs, la première fois dans l’histoire de la Série A qu’une telle configuration se soit vérifiée.

Parfois maladroitement, les dirigeants sportifs italiens n’ont cessé de soulever la question, ces dernières années. Mais entre l’accusation de xénophobie et le respect des règlementations, leur alerte n’a pas souvent atteint l’effet voulu. C’est le cas pour l’actuel président de la fédération, Carlo Tavecchio qui, en octobre 2014, avait dénoncé des « Grands Pogba » qui, à peine terminé de manger leur banane venaient se titulariser en Italie. Le Français Paul Pogba visé avait reçu des excuses plus tard.

C’est le cas aussi du grand entraîneur Arrigo Sachi qui, l’an dernier, s’est laissé aller à déplorer qu’il y avait « trop de Noirs » dans le championnat italien. Il avait voulu parler d’étrangers mais avait fourché sur la question raciale. Tollé dans le monde du sport ! Le fait est qu’en Italie aujourd’hui plus de la moitié des joueurs de Série A sont étrangers. Cette saison a vu l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement qui limite le nombre de joueurs à 25 pour chaque club, dont au moins quatre formés au club et au moins quatre formés en Italie.