UDPS : des tirs sporadiques entendus au siège

Le quartier général de l‘Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) situé sur la 10e rue dans la commune de Limete était pris d’assaut dans la matinée du 23 août par  des éléments de la police. Ces derniers avaient littéralement investis le lieu jusqu’à procéder à l’évacuation des personnes trouvées sur place, excepté les gardiens, apprend-on. Des témoins allèguent que c’était une opération musclée de la police qui a abouti à l’arrestation de quelques combattants. Des coups de feu sporadiques auraient été entendus dans les périmètres du site plongeant dans l’émoi les habitants de ce coin de Kinshasa réputé instable du fait de la proximité avec leader de l’UDPS dont la résidence est établie à quelques encablures du siège du parti.

Deux versions contradictoires circulent pour expliquer cet incident. D’après le porte-parole de la police, le colonel Mwanamputu, tout serait parti d’une manifestation des jeunes gens qui avaient investi la voie publique en brûlant des pneus. Une situation qui avait entraîné l’interruption du trafic pendant des longues heures sur cet axe routier au grand dam des usagers. « Nos forces sont intervenues pour les disperser et la situation est redevenue normale », a déclaré la voie autorisée de la police nationale tout en soutenant qu’il n’y a pas eu d’arrestations. Il reconnaît toutefois que des éléments de la police sont allés s’installer devant la permanence de l’UDPS qu’ils ont encerclée juste dans le souci de rétablir l'ordre public menacé. 

À l’UDPS, c’est un autre son de cloche qui est entendu. Des sources proches du parti allèguent que l’intrusion des policiers à leur siège visait simplement à étouffer la journée ville morte décrétée le 23 août.  Pour Augustin Kabuya, le porte-parole de l'UDPS,  les policiers n’avaient d’autre motivation que de chercher à étouffer la ville morte initiée par le Rassemblement pour réitérer sa récusation du facilitateur du dialogue Edem Kodjo. Le calme est revenu plus tard laissant un arrière-gout de perplexité dans le chef des habitants de Limete et des quartiers environnants.