Troïka stratégique : la croissance économique en ralentissement dans la zone Cémac

Au cours de la trente-cinquième réunion de l’exercice 2013 de suivi de la situation économico-financière du pays, les membres ont non seulement fait l’évaluation des recommandations de la réunion précédente mais aussi la synthèse de la situation économique et financière. Il s’agit du Fonds monétaire international (FMI) qui, au terme d’une mission auprès de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) a mis l’accent sur le ralentissement de la croissance économique dans cette zone pour le reste de l’année 2013.  « La croissance y est projetée entre 3 et 3,5% contre un niveau réalisé de 5,2% en 2012. Dans ce même contexte, il se dégage des inquiétudes quant à la baisse significative et prolongée des prix du pétrole et des matières premières ainsi que le ralentissement de l’économie mondiale », précise le compte de la réunion de la troïka stratégique du 29 juillet. En réponse à cette situation, le FMI recommande essentiellement une politique axée sur la gestion des ressources naturelles et la poursuite des réformes sur le renforcement et la réglementation du système bancaire.

Pour ce qui est des matières premières, il ressort de cette réunion que le cours du cuivre est légèrement en croissance (6927 $ la tonne contre 6885 $ une semaine avant). Le cours du cobalt a légèrement baissé et les produits pétroliers ont chuté sur les marchés de Londres et New york. Quant aux produits agricoles, les prix sont aussi en baisse.

Situation économico-financière 

Sur le plan national, la troïka note une stabilité du cadre macroéconomique avec  un taux d’inflation hebdomadaire et un taux de change également stable. Les réserves internationales, au 26 juillet 2013, sont à 1.652,37 millions USD, représentant l’équivalent de 8,76 semaines d’importations, contre 1658,1 millions USD, la semaine passée, couvrant 8,76 semaines. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo demeure à 3% depuis sa révision à la baisse du 28 février 2013.

Pour une bonne gestion des finances publiques, le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, a évoqué un certain nombre des mesures à prendre pour endiguer l’évasion des recettes et mieux encadrer les dépenses. La troïka a insisté sur une meilleure gestion de compte de la taxe sur la valeur ajoutée remboursable et la nécessité d’une approche de gestion de proximité avec les opérateurs économiques sur les questions diverses en vue de leur offrir un meilleur environnement. Ce qui permettrait à l’État de recouvrer convenablement les recettes qu'on lui doit.

Le ministre de l’Économie et commerce a été instruit de poursuivre la suppression des éléments superflus de différentes structures des prix pour lutter contre les flambées, comme celles observées sur les prix du ciment gris.