Transports fluviaux : les ex-agents du CNTF exigent le paiement de leurs droits

Samedi 2 Mai 2015 - 11:30

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Si rien ne leur est versé, les agents licenciés du Chantier naval et transports fluviaux organiseront, à partir du 8 mai, un grand sit-in populaire mais pacifique, dans la cour de la Tour Nabemba, où se trouve le secrétariat permanent du comité de privatisation.

Cette décision a été arrêtée à l’unanimité, le 30 avril, à l’issue d’une assemblée générale tenue sous un climat peu ordinaire, et qui a débouché par une déclaration.

«Compte tenu des difficultés de tout genre que subissent les travailleurs de l’ex-CNTF, depuis le 31 août 2014, date effective de l’arrêt des activités du CNTF, les travailleurs de l’ex- CNTF réunis en assemblée générale, exigent le paiement sans condition, de leurs droits de licenciement avant le 8 mai 2015. Dépassé ce délai, un sit-in sera organisé dans les locaux de la Tour Nabemba», relève la déclaration publiée à cet effet.

En effet, les agents licenciés du CNTF, et dont la société a été liquidée officiellement le 31 août 2014, revendiquent depuis fort longtemps, à cor et à cri, trois points essentiels, tous liés à leur licenciement. Ils exigent, en premier lieu, le paiement en totalité et dans un bref délai des droits de licenciement aux ayants droit ; la mise à la retraite, sans condition, de tous les agents ayant atteint l’âge de la retraite à la date de la liquidation de l’entreprise. En dernier ressort, ces ex agents du CNTF demandent le paiement de plusieurs dizaines de mois d’arriérés de salaires qui leur sont dus jusqu’à la date de liquidation de leur structure par l’État.

Des arriérés de salaires qui se sont cumulés suite à l’opération de police "Mbata ya Bakolo" pour laquelle leurs navires avaient été réquisitionnés afin d'assurer le rapatriement des étrangers en situation irrégulière vers Kinshasa. Les agents licenciés du CNTF s’insurgent surtout contre le comité de privatisation qui, selon eux, gère ce dossier dans une plus grande opacité. Ils condamnent le fait que dans leur site, se construit déjà un centre de poste de police devant abriter désormais le commissariat de la Coupole, avant même qu’ils ne soient indemnisés.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des agents licenciés lors de l'assemblée générale (photo adiac)