Transports et voies de communication : José Makila salue l’adoption du projet du port congolais en eaux profondes

Mercredi 21 Mars 2018 - 18:09

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Le vice-Premier ministre et ministre chargé du secteur estime que le projet du port de Banana, dans le Kongo central, accepté par le gouvernement, sous la conduite du chef de l’État, Joseph Kabila, va contribuer à coup sûr à réduire la pauvreté au sein de la population de la province, en particulier, et de tout le pays, en général.

« Une page de l’histoire de notre pays est en train de s’écrire sous nos yeux et, cela, grâce à Son Excellence M. Joseph Kabila Kabange, président de la République, chef de l’État ». C’est en ces termes que le vice-Premier ministre (VPM), ministre des Transports et voies de communication, José Makila Sumanda, a exprimé son satisfécit après l’acceptation et l’adoption, par le gouvernement, du projet de construction du port en eaux profondes à Banana, dans le Kongo central.

À l’issue de la conférence de presse organisée le 21 mars, dans le salon rouge de l’Hôtel du gouvernement, à Gombe, José Makila, encadré par la ministre du Portefeuille, Wivine Mumba Matipa, et le ministre près le Premier ministre, Tshibangu Kalala, a étalé les caractéristiques techniques et opérationnelles de ce projet ou de l’ouvrage à construire, les avantages que présente ce projet pour la RDC, le choix des partenaires pour sa réalisation ainsi que les contraintes auxquelles le pays doit faire face pour arriver à l’érection de cet ouvrage et sa gestion.

Un rêve devenu une réalité

Le VPM, dans son intervention, a expliqué à l’opinion la mise en œuvre de ce projet, le choix du site et les études réalisées à cet effet, la procédure suivie jusqu’à ce jour ainsi que le choix du partenaire. Ce qui devrait lui permettre de balayer d’un revers de la main toutes les allégations débitées au sujet de ce projet qui, selon lui, est un véritable gain pour la RDC et sa population. Tout en remerciant le gouvernement et le chef de l’État, pour la confiance placée en ce travail, José Makila Sumanda a également salué l’apport de sa collègue, la ministre du Portefeuille, qui a travaillé avec lui dans l'élaboration de ce projet.

Pour José Makila, le gouvernement de la RDC devait chercher un partenaire fiable, disposant de la capacité financière pour réaliser, conformément à la loi, toutes les étapes de ce projet. Après toutes les procédures imposées par la législation et analyse de la manifestation d’intérêt de DP World, l’État congolais s’est rendu compte que cette société remplissait les conditions légales. Elle draine, en effet, une expérience de construction de plus de soixante-dix ports en eaux profondes dans le monde et a proposé le prix le mieux offrant pour la réalisation du port congolais. « LÉtat est en droit d’établir un partenariat public-privé, conformément au titre II de la loi  14/005 relatif aux dispositions spécifiques applicables à ce type de partenariat », s’est réjoui le VPM.

DP World, a expliqué José Makila, a notamment été choisi parce qu’il est un opérateur indépendant non affilié à une compagnie maritime. Il est parmi les compagnies ayant une approche logistique globale correspondant à la vision du gouvernement congolais dans le secteur logistique. Cette compagnie a également été choisie parce que le projet présenté est cohérent et intègre une zone industrielle et logistique pour une valeur supérieure à un milliard de dollars américains alors que le modèle présenté a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays dont l’Australie, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et le Sénégal. Aussi, pour la matérialisation de ce projet, a indiqué le VPM, une convention de collaboration doit être signée entre l’État congolais et le partenaire DP World.

Quatre phases pour finaliser le projet

La construction de ce port en eaux profondes à Banana se fera en quatre phases, a dit le VPM. La première, avec la valeur d’investissement total est évaluée à 539,5 millions de dollars américains, dont 118,5 millions de dollars comme apport du gouvernement financé par DP World, consistera en la construction de deux quais de 400 et 200 mètres, pourra recevoir à la fois un bateau de 390 mètres avec 12 500 containers de 20 pieds, et un autre de 200 mètres. En plus de la zone de stockage de 20 hectares, la première zone logistique et industrielle, etc. la deuxième phase, d’une valeur d’investissement de 168 millions de dollars, dont 3 millions apport du gouvernement financé par DP World, constituera en la construction d’un troisième quai de 200 mètres, la deuxième zone industrielle et logistique, etc. La troisième phase, d’une valeur d’investissement de 236 millions de dollars, dont 6 millions comme apport du gouvernement financé par DP World, ajoutera un quatrième quai de 400 mètres. Et la quatrième phase, d’une valeur d’investissement total de 226 millions de dollars, dont 6 millions d’apport du gouvernement congolais financé par DP World, ajoutera le cinquième quai, de 400 mètres, pour doter la RDC, à la fin, d’un port en eaux profondes d’une longueur de 1 600 mètres, avec 5 quais, un tirant d’eau de 15,5 mètres (plus que tous les ports proches de la sous-région), d’une capacité électrique de 20 méga volt ampères et d’une zone logistique et industrielle.

Pour conclure, José Makila Sumanda a relevé les enjeux stratégiques ainsi que l’impact de ce projet sur le plan politique, économique et social. Il s’agit notamment de l’ouverture sur l’océan Indien, l’augmentation des flux des navires essentiellement ceux des gros tonnages, l’amélioration de la compétitivité de l’économie congolaise, la création des richesses supplémentaires, la promotion du transport des marchandises par containers, la création d’emplois directs, etc.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: José Makila, encadré par ses pairs, membres du gouvernement/adiac

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