Transport : le nouveau port fluvial d’Oyo désormais en exploitation

Jeudi 10 Août 2017 - 20:57

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Le chef de l’Etat congolais a procédé ce 10 août à la mise en service du débarcadère d’Oyo (département de la Cuvette), construit sur la rivière Alima, à plus de 400km au nord de Brazzaville. L’ouvrage a été réalisé sur un cofinancement du Congo (20%) et de la Chine (80%), estimé à près de 50 milliards de francs CFA.

Doté d'un quai de 440 mètres linéaires, le port d’Oyo devrait faciliter l’acheminement des produits vers Brazzaville, les villes de Kinshasa et Kisangani en République démocratique du Congo (RDC) ou encore vers Bangui en République centrafricaine (RCA). À partir du port d’Oyo, on peut également atteindre facilement le Gabon et la région sud du Cameroun.

« C’est un port de commerce. C’est de là que peuvent être évacués les produits de la campagne vers la ville et réciproquement pour l’intérêt des populations. Ce port va jouer un grand rôle en ce sens qu’à partir de cette infrastructure nous aurons des importations des grandes villes », a confié Maurice Olongo, un habitant d’Oyo.

Cette infrastructure va permettre de préserver la nationale n°2 qui connaît actuellement une dégradation à plusieurs endroits, notamment à travers l’évacuation des grumes produites par les sociétés forestières basées dans la partie septentrionale du pays, dont une bonne partie est jusque-là exportée via le port de Douala au Cameroun.

Exécutés par la société China road and bridge corporation (CRBC), les travaux de construction du port d’Oyo ont duré quatre ans. Ce port fait partie des infrastructures de la zone économique spéciale d’Oyo-Ollombo que le gouvernement entend mettre sur pied avec l’aide de l’Ile Maurice. Il est érigé sur l’Alima qui est navigable toute l’année et se jette dans le fleuve Congo.

Dans cette même partie se trouve une autre infrastructure stratégique, notamment l’aéroport international d’Ollombo construit à côté de la nationale n°2 dans le département des Plateaux.

« Ce port d’Oyo est beaucoup plus stratégique que symbolique. Ici à Oyo-Ollombo, on a prévu l’érection d’une zone économique spéciale. Celle-ci se construit sur la base des infrastructures. Et compte tenu du caractère multimodal de cette partie de notre pays où on trouve la nationale 2, la rivière Alima et l’aéroport d’Ollombo, il était prévu qu’on construise un port ici », a indiqué le ministre en charge des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault.

Le projet de la zone économique spéciale d’Oyo-Ollombo dispose d’une zone de logistique lourde et d’une autre qui sera dédiée à l’industrie légère. Du côté du port d’Oyo, il est prévu l’implantation d’une zone industrielle lourde.

Christian Brice Elion

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