Transport aérien : ECAir amorce sa montée progressive sur l’ensemble des destinations

« Nos soucis d’avions sont en voie d’être réglés, ce qui justifie d’ailleurs la reprise de la desserte de Pointe-Noire et l’augmentation à trois vols hebdomadaires sur Paris », a précisé le responsable Communication et relations publiques, Nicolas Négoce.

La suspension et même la réduction du nombre de vols hebdomadaires étaient consécutives aux obligations soumises à cette compagnie aux standards internationaux qui imposent un calendrier de maintenance mis en place, mais aussi aux problèmes de budget qui ont fortement impacté sur son programme de développement.

La reprise de la desserte de Pointe-Noire, en attendant Ollombo dans deux semaines, et l’augmentation des fréquences sur Paris constituent un grand soulagement pour le public et les habitués de cette compagnie dont le professionnalisme et les normes de sécurité et de sûreté sont garantis.

 « Je salue le retour d’ECAir sur les vols domestiques, car outre les conditions de voyage à bord de ces avions, cette compagnie me rassure en matière de ponctualité, de sécurité », a pour sa part déclaré le transitaire Florent Mayanda, un habitué des vols d’ECAir.

Seulement, relativise-t-il, « il faut que cette reprise soit pérenne et que la compagnie étudie, compte tenu de la crise financière, la possibilité de voir au rabais ses billets pour faire face à la concurrence qu’imposent les transporteurs routiers entre Brazzaville et Pointe-Noire ».

Peinée quant à elle par la suspension pendant trois mois de la desserte de Pointe-Noire, Sylvie Mavoungou Bayone n’a pas caché sa joie de se retrouver à nouveau à bord d’un avion ECAir. Elle lance cependant l’appel de voir la compagnie perdurer et gagner en notoriété, tant au plan national, continental qu’international.

Contente elle aussi de cette reprise, Sako Pendah, opératrice économique vivant à Pointe-Noire trouve en cette reprise un grand soulagement. Pour elle, le retour d’ECAir garantit ses mouvements en temps et en heure voulus.

« Avec ECAir, nous avons une garantie du confort et du respect des clients et des sièges, ce qui n’est pas le cas dans d’autres compagnies au niveau local », estime-elle.

Améliorer la gestion pour pérenniser ECAir

En effet, si d’aucuns expriment leur satisfecit pour ce nouveau départ d’ECAir, en témoigne nombre de personnes interrogées, les avis sont cependant partagés. Ainsi, bien que satisfait du confort que garantit la compagnie à bord des avions, certains passagers pensent que la compagnie nationale a encore du chemin à parcourir pour être le référentiel, tant au niveau local que sous-régional. 

Ces derniers qui pointent ECAir d’aller trop vite dans son développement, pointent en même temps la gestion qu’ils espèrent voir améliorer en vue d’atteindre les ambitions que se fixe la direction générale. Ce qui a pour avantage de lui garantir son autonomie et sa dépendance totale au budget de l’Etat qui lui-même éprouve des difficultés financières depuis la chute du baril du pétrole.

« L’Etat a du mal à faire face à toutes ses responsabilités depuis la chute du prix du baril de pétrole. Nous essayons de trouver des solutions par nous-mêmes », reconnait le responsable Communication et relations publiques.

Afin de pallier cette dépendance, la compagnie a émis en avril dernier, un Emprunt obligataire de 60 milliards FCFA pour asseoir son assise.

« A ce jour, nous avions pu lever 20 milliards auprès de la BDEAC et continuons de nous battre par nous mêmes afin de faire avancer les choses en espérant assurer le retour de toute notre flotte d’ici fin décembre », a fait savoir Nicolas Négoce.