Tobias Badila : « C’est une étape importante de ma vie d’homme et de joueur »

Mercredi 31 Mai 2017 - 15:45

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Calme et souriant, Tobias Badila a livré ses impressions aux Dépêches de Brazzaville : son bonheur d’être présent dans le groupe des Diables rouges pour participer à un projet sportif et humain qu’il aborde avec autant d'ambition que de raison.

Les Dépêches de Brazzaville : Tobias, après deux jours complets au sein du groupe, quelles sont tes premières impressions ?

Tobias Badila : J’ai l’impression d’être arrivé dans un groupe qui vit bien ensemble et je dirai même une famille. J’essaye de trouver ma place dans cette famille et de gagner ma place pour le match du 10 juin contre la RDC.

LDB : Ce groupe est pourtant neuf, car tu n’es pas le seul nouveau joueur, sans compter les « revenants », qui n’avaient plus été sélectionnés depuis assez longtemps. C’est un signe positif pour le nouveau cycle qui se dessine ?

T.B : Tout le monde adhère au projet : participer à cette CAN 2019. J’ai effectivement compris que l’équipe évolue, se reconstruit. A nous de bien travailler pour atteindre nos objectifs et maintenir une dynamique favorable.

LDB : Tu es surpris des conditions d’organisation de ce stage, ici à Lisses ?

T.B : Non, pas vraiment : on m’avait parlé de l’organisation autour de l’équipe, mais aussi des infrastructures au Congo, comme le complexe sportif de Kintélé.

LDB : Tu avais dit, lors des premières sollicitations du Congo, que tu viendrais lorsque tu aurais trouvé ta place en club : te voilà après une saison pleine. C’est donc une démarche réfléchie et planifiée pour toi ?

T.B : Les contacts avaient débuté avec Salomon (Bambendzé, de la cellule européenne), mais ensuite, lors de ma première convocation, l’année dernière, je n’avais pas eu le coach (ndlr, Pierre Lechantre) de vive voix. Là, le fait que le sélectionneur m’appelle, m’explique le projet, ça a aussi joué favorablement. Il m’a parlé d’évolution, en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. C’était le bon moment, donc je suis là.

LDB : Cette saison, malgré la relégation, a été positive pour toi, puisque tu finis avec 26 matchs de championnat et 4 en Coupes nationales au compteur. Une saison référence ?

T.B : Les saisons précédentes, je ne m’étais pas imposé à mon poste de latéral gauche. C’était mon objectif cette saison, en Ligue 1. Et je crois qu’il est atteint.

LDB : Tu t’es imposé à ce poste de latéral gauche, mais tu as aussi joué dans l’axe (ndlr : 6 rencontres)

T.B : Oui, en Coupe de la Ligue d’abord : contre Nantes, je débute à gauche puis le coach me recentre. Puis contre Monaco, je débute dans l’axe. C’est un poste que j’ai découvert cette saison, pour dépanner. Comme ça s’est bien passé, le coach m’y a installé. Malheureusement, je me suis blessé (ndlr : claquage, entre le 3 mars et le 14 avril, 6 matchs). C’est un autre poste, très différent.

LDB : Après des premiers matchs réussis, tu as été rattrapé par l’inexpérience du poste, sur certains placements ou relances.

T.B : Oui, j’ai commis des petites erreurs dans le placement, mais pour une première expérience, je dirais que c’est plutôt correct. Alors, c’est évident que je me sens plus à l’aise à gauche, mais là où le coach m’aligne, je m’efforce de faire le maximum.

LDB : Avant de venir, tu suivais cette équipe des Diables rouges ?

T.B : Plus jeune, pas vraiment. C’était un peu loin pour moi. Depuis la prise de contact avec Salomon, ça m’a donné l’envie d’en savoir plus. J’ai suivi de près le parcours à la CAN 2015, ce quart de finale face à la RDC, les récents matchs de qualification pour le Mondial. Maintenant, je suis là et j’espère être sélectionné pour suivre de l’intérieur.

LDB : Tu appréhendes la découverte du football africain, avec, pour commencer, ce stade des Martyrs probablement hostile ?

T.B : Non, je n’appréhende pas, je suis surtout impatient de vivre cette expérience. Et j’espère qu’on arrivera à mettre en place ce qu’on est en train de préparer durant ce stage.

LDB : Connais-tu le Congo ?

T.B : Je n’y suis jamais allé : ça sera donc une découverte footballistique et humaine. C’est une étape importante de ma vie d’homme et de joueur. Et je suis content de la vivre aujourd’hui.

LDB : Après cette relégation, ton avenir peut-il s’écrire ailleurs qu’à Nancy ?

T.B : Mon avenir immédiat, c’est le match de Kinshasa : tout faire pour y être et y faire un bon résultat. Je n’ai que ça en tête et ça suffit largement : il y a les automatismes à développer, apprendre à bien connaître mes coéquipiers.

LDB : Nancy, c’est un peu le club des Congolais en France…

T.B : c’est vrai qu’il y a un certain nombre de joueurs sélectionnables. Peut-être que mes jeunes camarades seront amenés à nous rejoindre prochainement…

 

 

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Pour Tobias Badila, rejoindre la sélection était une démarche humaine et sportive (Adiac/Camille Delourme) Cette saison, le néo Diable rouge s'est imposé à Nancy où il a disputé 30 matchs toutes compétitions confondues (AFP)

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