TIC : un atelier d'évaluation de la politique nationale de développement

Jeudi 14 Novembre 2013 - 17:15

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Le 14 novembre, au cours de l’atelier d’évaluation des aspects technologiques de l’analyse comparative de la politique nationale de développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC), les participants ont relevé la nécessité et l’urgence de proposer des mécanismes de mise en œuvre et de suivi de la politique nationale

Cette analyse démontre qu'il existe un décalage entre les objectifs initiaux et les actions concrètes. En termes de réalisations concrètes, se dégage : 4% de taux de réalisation sur l’ensemble des activités de l’axe stratégique ; 1% de taux de réalisation sur l’ensemble des activités de la politique de développement des TIC. En effet, un seul projet sur 24 a été entièrement réalisé. Il s’agit du projet de l’interconnexion du Congo au système WACS, de la construction du backbone national et des boucles métropolitaines.

Le reste consiste en des projets en cours et d’autres qui n’ont pas encore démarré. Citons : la création de l’Institut technique et professionnel Denis Sassou N'Guesso des métiers des techniques de l’information et de la communication. Les travaux ont débuté en 2012 ; l’introduction des TIC dans le système éducatif ne s’est pas encore réalisée, seule une série de fournitures d’équipements de certains établissements a été identifiée ainsi que la dotation d’une bibliothèque nationale contenant des infrastructures numériques.

Dans la suite des projets, on note : la mise en place des centres d’incubation pour accueillir des pépinières d’entreprises, qui n’est pas encore effective ; le projet de mise en place d’une technopole par région, qui n’est pas encore entré dans sa phase de réalisation opérationnelle. Tous les autres projets identifiés n’ont pas encore connu de début de réalisation, tant au niveau des études, qu'à celui de la mise en œuvre opérationnelle. Face à ce tableau, le projet Central African Backbone (CAB) préconise la synchronisation. Selon lui, si les projets n’ont pas été réalisés, c’est par manque de suivi, d’où l’importance d’un comité de coordination pour une bonne mutualisation.

Pour rappel, les participants à cet atelier organisé par le projet CAB, ont analysé les différentes recommandations prises en 2008 afin d’entrevoir de nouvelles perspectives, tout en tenant compte des évolutions technologiques et du contexte national. Les axes nouveaux à définir peuvent être regroupés en catégories et domaines : des infrastructures (connectivité internationale, réseaux métropolitains, accès à l’équipement, etc.) ; des services (E-gouvernement, la télévision numérique terrestre, etc.) ; une sécurité informatique (mise en place d’un programme pour la surveillance des infrastructures critiques) ; le développement des compétences (renforcement des cycles académiques, etc.) ; entrepreneuriat et innovation (développement des incubateurs, technopoles, mise en place des modèle PPP pour le financement des projets).

Ainsi, pour les organisateurs, cet atelier marque le début d’un programme ayant pour objectif d’apporter au ministère des Postes et Télécommunications, un nouveau cadre stratégique de développement des services, technologies et des produits. Celui-ci devrait prendre en compte les exigences technologiques de la convergence des services interdépendants de la data, de la voix et des télécommunications. Cette réunion, qui a regroupé des acteurs des télécommunications, entre dans le cadre du renforcement et du cadre institutionnel du secteur des télécommunications, de l’évaluation technique et économique de la politique nationale de développement des TIC.

Notons que le projet CAB est un projet de coopération de la Banque mondiale et des États d’Afrique centrale, qui concerne la construction d'infrastructures de télécommunications de très haut débit. Il a pour mission d’accroître la disponibilité géographique et l’utilisation des services des réseaux régionaux et de réduire leurs couts en République du Congo. 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Les participants au cours de l'atelier d'évaluation. crédit photo Adiac