Télécommunications : les autorités congolaises confirment la régularité du rachat de Tigo par Orange

Mardi 26 Avril 2016 - 20:14

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Le groupe français contrôle désormais 30 % des parts du marché, avec un parc d'environ dix millions d'abonnés contre deux millions après le rachat de CCT en 2012 et plus de 5 millions en 2015, soit la plus forte croissance en Afrique. Au cours de la première rencontre avec la presse après l'acquisition de Tigo,  le 26 avril, au Kempinski Hôtel, la direction générale d'Orange RDC a tenu à associer le vice-Premier ministre et ministre des Postes, Téléphone et Nouvelles technologies de la communication (PT & NTIC), Thomas Luhaka, et l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) pour annoncer officiellement la fusion des deux sociétés et les mesures d'accompagnement pour rassurer les millions d'abonnés dans l'expectative.   

Cette rencontre au Kempinsky Hôtel a permis d'annoncer officiellement l'approbation par les autorités compétentes d'une opération de rachat qui a débuté en février 2016, soit trois mois de discussion. Le groupe Orange a tenu à rassurer les abonnés de Tigo. Cette fusion est un processus qui prendra le temps nécessaire pour arriver à une intégration des services et bien entendu des hommes. En effet, pour l'heure, il n'est pas question d'aborder le volet des licenciements possibles. Cette fusion ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur de la téléphonie mobile. À ce stade, rien ne va changer dans les opérations habituelles des abonnés de Tigo et d'Orange.

Ces dernières années, le groupe Orange s'est démarqué par son ancrage dans les réalités socioéconomiques de la population mais également dans les tarifs avantageux et la qualité des services. Comme l'explique son directeur général, Jean-Michel Garrouteigt, le choix de Tigo n'est pas le fait du hasard. "Outre sa position de leader commercial à Kinshasa et au Bas-Congo, Tigo est leader dans le paiement mobile et a une forte pénétration dans le segment jeune", a-t-il dit.  Jean-Michel Garrouteigt a expliqué les nombreux points de convergences, notamment au niveau de la stratégie. "Il s'agit de deux sociétés qui partagent les mêmes valeurs et ont une façon similaire de s'adresser au marché (positionnement et cible prioritaire)", a-t-il poursuivi. Il en a profité pour rappeler la formidable croissance du marché mobile en RDC. En effet, c'est le deuxième en Afrique centrale et de l'Ouest après le Nigéria, avec plus de 40 millions d'abonnés. Face aux défis actuels et futurs, "Tigo correspond parfaitement à Orange, étant donné la complémentarité de leurs opérations sur le plan géographique et sur le plan culturel"

Ce mariage entre deux grands va changer le paysage des télécommunications en RDC. "L'union des deux grandes familles aujourd'hui matérialisée par l'acquisition de Tigo par Orange RDC, marque la naissance d'un nouveau géant prêt pour la conquête du marché congolais dans son immensité et sa singularité", a déclaré directeur général d'Orange. Une situation que promet de suivre attentivement l'ARPTC. Selon son représentant au point de presse, cet acte de rachat entraîne une réèlle modification du marché. Le régulateur a réafirmé sa mission de préserver une concurrence loyale. Du côté du gouvernement, l'on réaffirme l'attachement à une réduction du nombre des opérateurs pour permettre au pays d'avoir de grands opérateurs capables d'aider à une meilleure pénétration des télécommunications en RDC. C'est la nouvelle vision des autorités gouvernementales qui cherchent à redynamiser le secteur au regard des potentialités encore inexploitées.

 

Laurent Essolomwa

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