Taxes routières à Kinshasa: moins de vingt pour cent des recettes des vignettes canalisées en 2017

Les chiffres officiels plutôt alarmants confirment un incivisme fiscal généralisé à Kinshasa. En effet, l’administration fiscale a clôturé l’exercice avec des recettes insignifiantes de la vente des vignettes de l’exercice 2016-2017. Le bilan n’est que de 28 000 vignettes vendues entre janvier et décembre 2017. Il est clair que la majorité des véhicules roule sans vignettes dans la capitale congolaise. Selon certains observateurs, la situation paraît paradoxale au regard de l’importance du parc automobile kinois constitué au moins de trois millions de voitures et taxis bus (estimations 2016). Plus de 80 % de véhicules en circulation sont à usage utilitaire.

Cependant, a-t-on appris, les véhicules remis aux officiels congolais sont curieusement exemptés du paiement de la vignette pour circuler dans les différentes artères de la ville. Au fait, il existe une vignette dite « blanche » pour ces véhicules de fonction dont le prix est fixé à quelque cinq dollars américains. Une certaine opinion très critique déplore cette faveur accordée aux véhicules de l’État car elle contribue à laisser échapper d’importantes recettes au Trésor public. Selon elle, il ne peut y avoir une telle discrimination, y compris pour les véhicules à usage privé des officiels.

Estimé à deux cent mille en 2014, le potentiel de véhicules en circulation dont les propriétaires doivent s’acquitter de la vignette s’établit actuellement à plus de quatre cent mille. Cela revient à dire que moins de 10 % ont payé effectivement la vignette en 2017.