Situation politique en RDC : la SADC salue des progrès remarquables

Les participants au sommet de la double troïka des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu à Luanda, le 24 avril, ont passé en revue la situation politique en République démocratique du Congo (RDC) qui, d’après eux, n’inspire plus d'inquiétudes. Ainsi que cela été acté dans le communiqué final lu à l’issue du forum, des progrès remarquables ont été réalisés dans le pays. Ce qui a réjoui les chefs d’Etat présents dans la capitale angolaise qui n’ont plus vu l’intérêt d’y envoyer un envoyé spécial.

En raison des progrès réalisés dans l'application de l'accord politique de la Saint-Sylvestre et dans l'organisation des élections, la SADC a finalement renoncé à son projet de dépêcher en RDC Hifikepunye Pohamba, pressenti comme nouveau facilitateur de la crise congolaise. Alors qu’il attendait en vain depuis novembre 2017 d'obtenir l'agrément du gouvernement congolais, l'ancien président namibien ne viendra sûrement plus en RDC, « le temps des envoyés spéciaux étant terminé au Congo », comme l’a fait savoir Joseph Kabila en marge de ces assises.

La SADC a déclaré qu’elle continuera à soutenir le processus électoral, le renforcement de la stabilité politique, le maintien de la paix ainsi que de la sécurité en RDC. Saluant l’accalmie politique qui a cours dans le pays, cette communauté sous-régionale a invité tous les acteurs politiques congolais à « rester attachés à la mise en œuvre du calendrier électoral » et surtout, à « veiller au maintien d’un climat propice à la tenue des élections pacifiques et crédibles ».

Les chefs d’Etat présents à Luanda n’ont pas, cependant, abordé d’autres sujets politiques non moins importants tels que le recours à la machine à voter, le fichier électoral, le « dauphinat » toujours attendu de Joseph Kabila, etc. D’où la grogne de certains activistes extrémistes pour qui le contenu du communiqué final ne reflète en rien la réalité de la crise congolaise.

 Le président Joseph Kabila a pris part à ce sommet présidé par son homologue angolais, João Lourenço, dont le pays préside actuellement l'organe de coopération politique, de défense et de sécurité de la SADC. Les présidents de la Namibie, de l'Afrique du Sud, de la Zambie, le Premier ministre du Lesotho et un représentant de la Tanzanie ont aussi pris part à cette rencontre.