Avant le début de la conférence, les organisateurs ont pris soin de publier une déclaration: la "Déclaration de Paris", où ils ont exprimé leurs craintes. Par exemple : "Pas de fin du VIH sans la recherche et pas de recherche sans des investissements pérennes", peut-on lire, sans nommer les Etats-Unis, le plus grand contributeur.
Si les coupes budgétaires étaient confirmées, on pourrait connaître 200 000 nouvelles infections, selon les chercheurs. A eux seuls, les Etats-Unis représentent plus des 2/3 des financements gouvernementaux internationaux. Rien qu'en 2016, ils ont consacré 4,9 milliards de dollars dans les programmes de lutte contre le sida.
Le président américain, Donald Trump, a proposé la réduction de ces dépenses dans le budget 2018, actuellement en discussion au Congrès, pour un montant supplémentaire évalué à plus d'un milliard de dollars selon l'ONG Health Gap.
Si le congrès américain allait dans le sens des coupes demandées par leur président, ce sont près d'un million de patients, essentiellement africains, qui seraient privés d'antiretroviraux, et ce qui pourrait entraîner 200 000 nouveaux cas.
Quelques associations de lutte contre le sida ont interrompu le discours d'ouverture de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Elles ont regretté l'absence du président français, Emmanuel Macron, qui les a finalement reçues à l'Elysée.
La conférence a demandé au président américain à maintenir ses aides. « Les Américains représentent un financement essentiel dans ce domaine et nous avons besoin qu'ils restent engagés», a déclaré la chercheuse Linda-Gail Bekker, présidente de la société internationale du sida (IAS) et la co-organisatrice de la conférence avec l'agence française ANRS.