Services de défense et de sécurité : plaidoyer en faveur d’une dotation conséquente

Mercredi 8 Janvier 2014 - 18:15

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Le ministre de l'Intérieur, Richard Muyej, a sollicité du Parlement, actuellement en session extraordinaire pour examiner le budget 2014, de s’investir pour que ces services de l’État soient dotés des moyens suffisants susceptibles d’accroître leur capacité opérationnelle.

Le ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Richard Muyej, était le 8 janvier face aux sénateurs dans le cadre de la session extraordinaire en cours. Il répondait à une question orale lui adressée en rapport avec les tristes évènements du 30 décembre 2013 ayant mis à mal la sécurité des personnes et de leurs biens dans quelques grandes villes du pays. L’occasion était belle pour le ministre de faire la lumière sur les attaques perpétrées sur quelques sites stratégiques notamment à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu. Faisant la restitution des faits, il a indiqué que les assaillants n’ont pas pénétré dans lesdits endroits comme dans un moulin (selon sa propre expression). Face à l’attaque terroriste dont Kinshasa, Lubumbashi et les autres villes du pays étaient l’objet, a-t-il déclaré, « la riposte des forces de défense et de sécurité ne s’est pas fait attendre ». Tout en reconnaissant que le degré zéro d’insécurité n’existe nulle part au monde, il a loué la bravoure des services de sécurité et de défense qui ont agi promptement, toute affaire cessante, dès que les indices d’insécurité étaient établies.

Les unités de ces deux structures étatiques se sont immédiatement mises en branle en se déployant en vue de neutraliser les assaillants et rétablir l’ordre public ainsi perturbé, a-t-il ajouté. Ce qui a conduit à l’arrestation de quelques assaillants et conspirateurs. Et le ministre de préciser, en ce qui concerne l’identification des commanditaires de l’opération, que des enquêtes sont en cours via une commission ad hoc « dont les résultats permettront de déterminer le degré de responsabilité des uns et des autres ». Pour le ministre de l’intérieur, « les services de sécurité étaient bien à la hauteur de leur tâche » comme en témoigne la quiétude retrouvée ces dernières heures à travers le territoire national. Aussi pour prévenir que ces genres de situations ne se reproduisent à l’avenir, un train de mesures a été pris au niveau du Conseil de défense et de sécurité sous la houlette du chef de l’État.

Un mandat d’arrêt contre le prophète Mukungubila

Plusieurs actions sont envisagées, a révélé le ministre Richard Muyej, au nombre desquelles le lancement d’un mandat d’arrêt contre le prophète Mukungubila, considéré comme le principal instigateur des attaques du 30 décembre d’autant plus qu’il les a revendiquées personnellement. Dans la foulée, il a été décidé la fermeture du Ministère de la restauration de Jésus-Christ dont il est le chef spirituel.

D’autres mesures concernent la redynamisation de la cellule de renseignement afin d’assurer une plus grande coordination des actions éventuelles à mener contre ces types d’attaques terroristes, la poursuite et l’intensification des opérations Likofi 1 et 2, le renforcement des effectifs des unités de police, la poursuite de la mise en place au sein de la police nationale, le rajeunissement de la police à travers le recrutement de plus de 6000 éléments, la formation de nouvelles recrues dès le premier semestre de l’année en cours avec l’objectif de former des unités spécialisées, etc.

Dans sa conclusion, le ministre Richard Muyej a sollicité du Parlement, actuellement en session extraordinaire pour examiner la loi financière portant exercice 2014, de s’investir pour que les services de défense et de sécurité soient dotés des moyens conséquents susceptibles d’accroître leur capacité opérationnelle.

 

 

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le chef de l’État, le ministre de l'Intérieur et quelques officiers supérieurs de la police nationale