Séquence des élections : la présidentielle passera avant les locales

Jeudi 15 Septembre 2016 - 19:45

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Le calendrier électoral va bien commencer par l’élection présidentielle. Présidentielle, législatives et provinciales couplées.

Après la crise qui a secoué, pendant quarante-huit heures, les travaux du dialogue à la suite de la suspension par l’opposition de sa participation pour divergences de vue quant à la séquence des élections, un modus vivendi a finalement été trouvé le 14 septembre. Majorité et opposition, qui ne s’accordaient guère sur la priorité de l’élection à organiser après la refonte du fichier électoral, ont fini par trouver un compromis via leurs délégués présents à un mini-conclave tenu jusque tard dans la soirée. « L’organisation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une séquence. Les élections locales sont organisées concomitamment avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent ». Tel est le libellé de l’accord qui a mis fin à la suspension des travaux au dialogue par l’opposition. Les deux parties ont donc convenu à ce que le calendrier électoral qui découlera du dialogue priorise la tenue de la présidentielle couplée aux législatives et aux provinciales, quitte à la Céni d’examiner si techniquement et financièrement, il serait possible d'organiser les élections locales en même temps que les trois autres. Forte de cet accord, l’opposition a finalement décidé de revenir sur la table de négociation.

Pour la majorité, c’est dans l’intérêt supérieur de la nation qu’elle a accepté de faire cette concession, elle qui s’en tenait en priorité à l’organisation des locales. Toutefois, aucune date n’a été fixée par rapport aux trois scrutins. À ce sujet, Les deux parties ont indiqué qu'elles laisseraient le soin à la Céni de fixer la date à laquelle ils se tiendront en fonction du temps nécessaire à la Constitution de listes électorales fiables. Quant au sort de Joseph Kabila dont le mandat expire constitutionnellement le 19 décembre prochain, les vues sont partagées. Si pour l’opposition, la question reste pendante, la majorité quant à elle soutient que Joseph Kabila resterait en fonctions au-delà du 20 décembre comme l'y autorise un arrêt rendu en mai par la Cour constitutionnelle.

Toutefois, les deux parties s’accordent sur la Constitution d’un nouveau gouvernement élargi à l’opposition. « La responsabilité de la non-tenue de la présidentielle dans les temps prévus par la Constitution incombait au gouvernement et que celui-ci devait par conséquent tomber », avait lâché Vital Kamerhe lors du point de presse conjoint tenu après la signature dudit accord. Ce document n’est certes pas l’accord politique mais plutôt un point qui ouvre des perspectives à la conclusion du futur un accord politique.       

Alain Diasso

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