Sénat : Rigobert Maboundou défend la politique agricoleSamedi 30 Novembre 2013 - 16:15 Après l’interpellation des membres du gouvernement sur certaines questions d’actualité le 29 novembre à Brazzaville, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Rigobert Maboundou, a informé les sénateurs, qu’en dépit de leur scepticisme, la politique agricole menée par le gouvernement se construit patiemment En réponse à quelques interrogations des sénateurs sur certaines questions préoccupantes liées à l’insécurité alimentaires, à la malnutrition et autres problèmes, dont semble-t-il souffre notre pays, le ministre de l’Agriculture a d’abord levé quelques équivoques, notamment en matière d’insécurité alimentaire, en affirmant que le Congo n’encoure pas une telle catastrophe, sinon les organismes en la matière l’aurait souligné. Il a aussi rappelé que les Congolais ont pour beaucoup déserté le travail de la terre. La politique agricole du gouvernement, a souligné le ministre, a une base légale qui est le Programme national de développement (PND 2012-2016). C'est une avancée considérable qui restitue la valeur législative de la doctrine de développement de notre pays. Dans ce plan, on trouve déclinées toutes les options de la politique agricole du pays, une politique qui a plusieurs marqueurs. Le premier étant l’économie de marché, qui donne la liberté à tous les Congolais qui veulent investir leurs capitaux dans le secteur agricole de le faire en toute liberté. Il s’agit là d’une option fondamentale qui a été levée par le chef de l’État. C’est à ce titre qu’un guichet de fonds de soutien à l’agriculture a été ouvert. D’autre part, il y a l’agriculture moderne qu’on appelle en d’autres termes, l’agrobusiness. L’agriculture congolaise, a ajouté Rigobert Maboundou, marche sur ce qu’on peut appeler deux jambes : la petite production familiale et l’agrobusiness, sans oublier l’agriculture paysanne. Ainsi, a poursuivi le ministre, on peut évaluer ce qui se fait chaque année à peu près autour de 7 milliards avec l’achat des machines, du matériel végétal, animal et autres qui est distribué aux ayants-droits, sans compter les autres interventions en terme de formation auprès des paysans et autres acteurs. S’agissant de l’agro-industrie, Rigobert Maboundou a indiqué que là aussi une grande diplomatie économique se déploie à travers le niveau de l’Investissement direct à l’étranger. Ajouter à cela l’impulsion de l’État qui s’efforce de créer les conditions des investissements privés. Les solutions aux questions agricoles, a noté le ministre, sont avant tout non agricoles, c’est-à-dire qu'elles relèvent de la mise en état de certaines infrastructures comme les pistes agricoles, l’achat des engins, le financement, etc. Voilà pourquoi l’État aujourd’hui se substitue provisoirement aux opérateurs agropastoraux pour mettre à leurs dispositions des outils dont ils ont besoin pour limiter la pénibilité du travail. Aujourd’hui, 90 % de demandeurs de machines sont les paysans. L’État fait un effort au nom de cette politique agricole. À cela, s’ajoute la coopération avec certains partenaires étrangers, sans oublier les mesures d’accompagnement au nombre desquelles on peut noter les ressources foncières.
Jean Jacques Koubemba |